MatooBlog

Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

Diabète et autres billevesées

A y réfléchir, tout a commencé en mai… Le matin de cette soirée d’anniversaire, j’avais sorti mes aiguilles et du fil pour faire un grossier ourlet à mon beau pantalon de capitaine. Et là angoisse : impossible de voir le chas de l’aiguille et donc encore moins d’y faire passer un fil. Alors que j’avais toujours mes 12/10e de près et de loin en janvier, une telle perte de vue m’avait surpris, mais je m’étais résigné. Semaines après semaines, j’avais de plus en plus de moments dans la journée où ma vue se fatiguait, et quand mes lectures matutinales ont commencé à faire apparaître des lettres tremblantes et troublées, je suis allé voir un ophtalmo. Évidemment, on m’a prescrit des lunettes pour soulager ma vue pour lire et basta. Au final, j’ai ces lunettes depuis début septembre (ouai j’ai du mal à faire ces choses là rapidement).

Mais dans ces quelques mois, j’ai aussi perdu du poids, ce qui me faisait très plaisir, et que je croyais dû à mes salades du midi à la Défense (je faisais totalement abstraction des pizzas et autres cochoncetés ultracaloriques junkfoodiennes du soir avec mon chérichou). Et puis j’ai commencé à beaucoup boire, mais je trouvais ça bien car ça contribuait certainement à ma perte de poids. Mais alors j’avais de plus en plus soif (wéééééé géniaaaaal !!), et je pissais autant que je buvais, en toute logique. Tout cela est allé crescendo, et je suis rentré de vacances plutôt fatigué et même avec une bronchite carabinée. Mais encore une fois il était difficile de mettre tout cela bout à bout, car je n’avais pas eu beaucoup de vacances (une semaine), et je pensais que j’avais besoin de plus pour me reposer vraiment. En outre, chérichou était parti aux US pour la suite de ses vacances, et j’étais un peu tout déprimé tout seul à l’appart.

Finalement, crevé à partir de 15h00 tous les jours, à me lever toutes les heures la nuit pour pisser et boire des litres sans m’arrêter (j’aurais bu à en vomir parfois), me bâfrant de chips tout en maigrissant, et avec mes toutes nouvelles lunettes Prada, je narrais ces quelques innocents symptômes à ma mÔman. C’était je pense la première fois que moi-même je faisais le compte de tous ces petits trucs à la con. Et ma mÔman a tout de suite percuté : “Oh merde, on dirait du diabète ça !! Il faut que tu ailles absolument consulter !! On se sait jamais.”.

En bas de la tour où je bosse, il y a un cabinet médical, et un généraliste dont mes collègues parlaient en rigolant. C’est le docteur que j’étais allé voir pour la bronchite en rentrant du Maroc, et il me faisait marrer aussi car je ne comprenais pas un mot sur deux avec son accent vietnamien à couper au couteau. Il fait plein de traits d’humour mais comme on ne comprend pas ce qu’il dit, il faut juste rire en même temps que lui. MOuahahaah. Bon et moi je suis pas raciste donc le gars il a son diplôme, je lui fais confiance. Je suis allé le voir pour me faire prescrire rapidement des tests sanguins. Je n’ai pas encore bien compris ses blagues, mais je suis reparti avec une glycémie à jeun et tout le tintouin.

Quelques jours plus tard, je vais chercher ces examens, et j’avais des taux tellement anormaux que c’en était fascinant, à croire qu’on avait dilué mon sang avec du sirop d’érable !!! J’ai déposé les résultats chez le médecin de la Défense, et je suis monté au boulot. Il me rappelle dans l’après-midi :
– Monsieur Matoooooooo ?
– Oui Docteur, bonjour. Alors vous avez eu les résultats ?
– Oui. Monsieur Matoo, U-gences, tout de suite. Résultats, hôpital Saint Antoine, trop fort. U-gences u-gences u-gences !!!
– Hein ??? Quoi quoi quoi ? On peut se voir plutôt que vous m’expliquiez tout ça ??

Je passe le voir vers 17h, et là rien à voir. Il rigolait et il me disait que je mangeais certainement très mal. Et il rigolait encore. “Si vous continuer, moi vous envoyer u-gences hein ? Ahahahaahahaha.”

Et puis, il me dit que pour être certain, on refait les mêmes analyses, et qu’avec quelques médicaments et un régime, ça ira mieux.

Donc j’ai attendu, et j’ai refait des examens. Et avec ces résultats de nouveau catastrophiques, je suis retourné le voir un peu dubitatif. Alors là, il ne parlait plus d’urgences, mais paraissait très confiant et plus hilare que jamais. Cela m’a tout de même inquiété, et muni de mes résultats, je suis allé vendredi soir (le 17 octobre) chez ma docteure FAP. Je lui ai décrit mes symptômes, lui ai montré mes examens, et elle est s’est exclamée comme elle le fait si bien “MAAAAAAAAAaaaaais Mathieu, c’est la cata !!!! Qu’est-ce que tu me ramènes là encore ??? Mon dieu mais tu es diabétique mon cher !!!”. Ah ?

Elle me demande d’uriner pour tester mon taux d’acétone, et elle se décompose en regardant la couleur de la bandelette. Elle me dit : “Bon je ne suis pas sure de moi, donc on va appeler quelqu’un, mais si ce n’est pas possible, je t’envoie directement aux urgences de Saint-Louis. Je pense que tu es diabétique de type 1, et qu’il faut qu’on te mette tout de suite sous insuline.” Elle se saisit de ses PagesJaunes et appelle le diabétologue le plus proche. J’ai de la chance, il est en consultation et quand elle lui annonce mon taux d’acétone, il accepte de me prendre en urgence.

Quelques minutes plus tard, je suis dehors et j’accuse le choc, je n’ai qu’à parcourir l’avenue Parmentier jusqu’à l’Hôpital Saint-Louis où le spécialiste a son cabinet privé juste en face. J’appelle chérichou et l’informe, j’appelle une amie pour qu’elle annule notre soirée théâtre. En quelques minutes de diagnostique, il me confirme de très lourds soupçons sur un diabète de type 1 et la nécessite d’être immédiatement hospitalisé, soit dans son service de diabétologie juste en face, soit aux Urgences. Avec le taux d’acétone que j’ai dans le sang, je peux tomber dans le coma d’un instant à l’autre, donc c’est plutôt sérieux.

Il m’explique très calmement et pédagogiquement ce que j’ai. J’apprends que le diabète est une maladie auto-immune, autrement dit mes globules blancs ont attaqué mes propres cellules pancréatiques et ont réduit à jamais à néant ma capacité à produire de l’insuline. Je me souvenais assez bien de ces histoires d’insuline de cours de biologie qui permet au sucre de rentrer dans les cellules. Le médecin complète l’information en m’apprenant que sans sucre, mes cellules ont utilisé mon gras et mes muscles tout en produisant de l’acétone dont les taux ont grimpé dans mon sang. Le sucre lui n’étant pas absorbé est évacué dans mon urine, ce qui me donne cette soif inextinguible et cette irrépressible envie de pisser. Malgré cela j’étais déshydraté car on ne boit pas suffisamment par rapport à ce qu’on pisse. Je dois apprendre à l’hôpital à m’injecter de l’insuline avant chaque repas, à des doses qui correspondent à la quantité de sucre ingérée.

Allez hop direction les urgences… Je passe un coup de fil à mon doudou, à qui je dis de ne pas venir, parce que ça ne sert à rien. Une heure plus tard il débarque tout de même. Heureusement qu’il l’a fait parce que ça m’a fait un bien fou de ne pas être seul à ce moment là, surtout dans cette salle d’attente glauquissime. Ensuite tout s’est enchaîné assez naturellement et simplement une fois pris en charge par le service des urgences.

A. est allé me chercher un sandwich car je mourrais de faim, et qui vois-je revenir à sa place ? Caroline !!! Truc de dingue, ma grande copine lesbienne des années 95 que je n’avais pas revu depuis des lustres, et qui était à l’hosto pour voir une copine qui voyait des patients en psycho. Elle est tombée sur A. et elle venue me tailler une bavette. C’était la rencontre la plus inattendue et surprenante qui pouvait être dans cet endroit !

Après j’ai été pris en charge, mais A. a pu rester avec moi jusque plus de 22h, et le personnel était juste adorable et compétent. Le diabétologue que j’avais vu plus tôt est même passé vers 21h30 pour être certain que j’allais bien et que j’étais bien en main. J’ai eu droit à ma perfusion d’insuline, et des contrôles de glycémie toutes les heures pendant 48 heures. Donc une nuit aux urgences bien peu folichonne, mais j’en ai profité pour me faire toute “l’Allée du roi” et ça m’a bien fait passer le temps. Le lendemain, j’étais transféré au service de diabétologie, et mon grand apprentissage de Jedi pouvait commencer. J’avais déjà lu à peu près 10 Mo d’infos sur le sujet, donc on ne peut pas dire que j’ai été long à la détente.

J’ai passé quelques jours à m’acclimater à la mesure de glycémie et aux injections d’insuline, et tout cela n’est pas bien sorcier, même si terriblement désagréable et contraignant.

J’ai surpris et beaucoup fait rire les médecins et infirmières. Mon stoïcisme et mes blagues les ont surpris, mais force était de constater que je n’étais pas déprimé, et que je n’étais pas “troublé” outre mesure de ce qui m’arrivait. J’ai expliqué ce côté “Marc-Aurèle” à un médecin qui m’a vraiment pris pour un taré, et j’ai beaucoup plaisanté avec la nutritionniste à qui j’expliquais que je pensais avoir un super pouvoir pour maigrir ainsi tout en commandant de la junk food tous les soirs. Huhu.

Comme pour les ruptures amoureuses ou simplement toute sorte de rupture dans la vie, je pense que le plus douloureux est la transition entre deux états, mais que passé cette adaptation, on se retrouve dans un “état de fait” qu’il faut simplement accepter, et donc réduire la période “caliméro” au maximum histoire de ne pas être chiant pour les autres et pour soi. De même que je ne maîtrise pas ce qui m’est arrivé, mais c’est arrivé et c’est irréversible, donc faisons avec et au plus vite !

Combien est ridicule et étrange l’homme qui s’étonne de quoi que ce soit qui arrive en la vie ! Livre 12 – XIII

[…]

Celui qui n’admet pas que le méchant commette des fautes est semblable à celui qui n’admettrait pas que le figuier porte du suc aux figues, que les nouveaux-nés vagissent, que le cheval hennisse, et toutes autres nécessités de cet ordre. Que peut-on supporter, en effet, en se trouvant dans une telle disposition d’esprit ? Si tu es exaspéré, guéris-toi de cette façon d’être. Livre 12 – XVI

Lorsque tu t’impatientes contre quelque chose, tu oublies que tout arrive conformément à la nature universelle ; que la faute commise ne te concerne pas, et aussi que tout ce qui arrive est toujours arrivé ainsi, arrivera encore et arrive partout, même à l’heure qu’il est. Tu oublies quelle parenté unit l’homme à tout le genre humain, parenté qui n’est pas celle du sang ou bien de la semence, mais qui provient de la participation commune à la même Intelligence. […] Livre 12 – XXVI

Du coup, je suis sorti assez rapidement de l’hôpital vu que je comprenais bien le BA-ba de cette nouvelle vie, et que c’est par la pratique que l’on affine peu à peu les choses. Donc me voilà de retour, mais diabétique, et un des premiers effets des retours à une glycémie normale fut une vision encore pire qu’avant. J’ai vu très trouble et c’était super flippant. C’est normal, et cela va revenir au fur et à mesure des semaines, les médecins m’ont dit que je pourrai même abandonner mes belles Prada (çaaaaa jamais, je leur ai dit !!). Cela fait deux jours que je peux de nouveau lire et écrire avec mes lunettes sans trop me fatiguer la vue, donc je me remets à bloguer. Eh oui ! ;-)

Les publications voisines

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  • Maintenant, 3/4 de la pédéblogosphere qui se lève pisser et boire la nuit va penser être diabétique!
    Content que ca te déprime pas.

  • Alors non seulement tu donnes des nouvelles dès que tu peux mais en plus tu t’arranges pour nous apprendre des trucs. Chapeau.
    Contente de te lire si philosophe. J’espère que les pratiques fastidieuses deviendront vite machinales et de là moins pesantes.

    Je suis persuadée que sur la perte de poids j’aurais réagi comme toi, pas mécontente au lieu de penser à m’en soucier.

    Et puis merci aussi pour l’éclat de rire en imaginant le médecin à qui tu as tenté d’expliquer le côté Marc Aurèle de la force :-) .

  • Eh beh, j’ai vu tout ça défiler sur Face de bouc et sur Touitteur, c’était plutôt inquiétant à suivre et je n’osais guère intervenir pour demander ce qui se passait. Je suis content que tu ailles mieux et que tu acceptes bien cette nouvelle vie ! Courage pour la suite et la gestion quotidienne de tout ça, je suis sûr que tu vas t’en sortir à merveille ! :)

  • “ce qui dépend de nous et ce qui ne dépend pas de nous”… n’empêche que… comment dire ? hum, ben simplement que je sais pas comment tu fais pour le prendre si bien… C’est bien hein que tu le prennes bien !!
    Mais waouh !

  • Bon, content de savoir que tu es stabilisé, pris en charge et que tu le vis assez sereinement. Bises à toi et à ton chérichou depuis Fresno, Californie :)

    Prenez soin de vous deux ^^

  • Je note quand même que la dernière phrase fait imploser toutes les rumeurs de “Matoo va arrêter de bloguer” et autres “On l’a vu se piquer, il est devenu héroïnomane”.

    I think of you !

  • Je viens de finir la lecture de ton billet et suis sincèrement heureux de (re)lire ta prose. Ca me manquait.
    Et surtout heureux que tout aille mieux :smile: . Moi les hôpitaux, ça me fiche le cafard, toi apparemment beaucoup moins. Je t’envie… même si ça n’a pas du être marrant au premier abord.

  • Ah ben ça Matoo ! Je veux bien croire que tu étais HS de partout, les reins c’est une usine qui doit tourner rond et tu l’as drôlement sollicitée. Heureusement que ta mère a fait le bon diagnostic, c’est incroyable que les médecins ne soient plus capables de relier tous les éléments entre eux surtout les généralistes dont ce devrait être le boulot.
    J’aime bien la façon dont tu prends les choses inéluctables. En général dans les services hospitaliers, à part les grands pontes qui ont tendance à t’infantiliser, le personnel est super sympa malgré la surchage de boulot.

  • Ça faisait longtemps que tu ne m’avais ému comme ça… J’aime beaucoup ta façon marc-aurélienne de voir les choses, au travers de ce sujet là particulièrement.
    Et ça prouve encore une fois que les mômans sont bardées de diplômes en bobologie. Elles sont trop trop fortes !

    @Rouge-cerise : merci pour l’éclat de rire !

  • Je partage avec toi ce côté “passons à la suite au plus vite”, mais quand même. Les couloirs glauques des hôpitaux, les contraintes à vie… tu t’en dires philosophiquement magistralement, te tire mon chapeau.

    J’ai bien ri quand ton chéri a confirmé que ce qui te déprimait le plus c’était de ne pas pouvoir twitter dans ta chambre, aussi. C’est tellement toi.

    Bon, le fait est. Diabétique ou pas, c’est toujours toi, et on t’aime toi, avec ou sans insuline.

    Merci pour les nouvelles, en tout cas.

  • Heureux que tu ailles mieux Matoo !

    Ce qui rend encore plus Marc-Aurélien, c’est l’incroyable concours de circonstances qui t’as, en somme, sauvé la vie.

    « …la participation commune à la même Intelligence. »

  • Voyons le verre d’eau à moitié plein … Grace à ton diabète tu vas avoir des pieds plus beaux que jamais :) … Trouve toi un podologue sympa et prends soin de tes pieds !

  • contente de voir que tu vas bien, que tu vis bien tout ça, t’as toujours une façon super saine d’aborder les choses, c’est super :smile:

    Au sujet du medecin que t’as vu en premier, voila, t’es tombé sur les deux extrêmes : le connard pas mal taré pour qui le diabète c’est lié à l’alimentation et point barre, surtout quand le patient arrive et qu’il a un IMC de normal à surpoids ou pire. Donc c’est jamais grave quoi. Si seulement ce connard de patient voulait bien arrêter de se gaver, hein ? c’est de sa faute. Donc pas d’hopital, pas d’insuline, les médocs que quand il prouve qu’il fait des efforts. Sinon il n’en fera jamais, c’est qu’un patient après tout, donc un débile décérébré et incapable de se prendre en main.
    je peux te dire d’expérience ce qui se serait produit si tu étais resté chez lui : tu serais resté avec ces taux bizarres tandis qu’au fil des rendez vous il t’aurait engueulé, mis sous une petite dose de medocs pour le type II qu’il a pensé que tu étais quand il t’a vu, et c’est à peu près tout. des examens complémentaires ? mais pourquoi faire ?

    après t’as ta docteur FAP, qui est capable de mettre les éléments en concordance, t’accompagne dans le diagnostic, fait les examens complémentaires basiques au cabinet, appelle pour toi les spécialistes etc. Un RÊVE :shock: . Ptain la lâche pas celle ci !!! :rigole:
    ça fait des années que je cherche un spécimen dans le genre :rigole:

  • Wow ! Ca me rappelle mes dix-huit ans, j’ai vécu exactement le même cheminement – vingt ans de diabète depuis, et tout va super bien, à condition d’être un minimum sérieux…à vrai dire, ce n’est pas plus contraignant que se brosser les dents ou aller pisser, c’est juste un mode de pensée à intégrer. Si tu as besoin de tuyaux d’un vieux routard de l’insuline, n’hésite pas à me poser des questions. Et surtout, évite cette saloperie d’aspartame, c’est en train de devenir le plus gros scandale alimentaire de ces dernières années !

  • J’avais déjà plein de points communs avec toi, le diabète en est un de plus!
    on s’en débrouille mais gaffe aux hypoglycémies

  • Ta mère t’a peut-être sauvé la vie. Il est stupéfiant que cela n’ait pas été diagnostiqué plus tôt, lors d’un examen de routine! J’admire ta capacité d’adaptation à ces nouvelles, et à un nouveau mode de vie. Un de mes proches vit depuis soixante ans avec des apports d’insuline externe, grâce au régime perpétuel il affronte gaiement le grand âge. N’oublies pas de faire des investigations avec un endocrinologue.

  • Voici donc la “suite” du billet de Chérichou qui m’avait tellement tracassé…
    Des DID (diabétiques insulino-dépendants) j’en vois défiler tous les jours (je bosse dans un hôpital). Comme dit précédemment, sois sérieux avec tes glycémies et prends soin de tes pieds (la moindre petite plaie peut dégénérer en amputation) ainsi que de tes reins. Heureux, en tout cas, que cette nouvelle contrainte n’ait pas entamé ton moral :tirelangue:

  • ton (relatif) silence m’inquiétait
    je me disais, qu’est-ce qu’elle fout cette feignasse
    RAS depuis sa conversation avec son oncle du 14 sept !!
    encore parti en vacances, ah ces Dinks !
    et là patatras
    Mais bon, tu as l’air de bien le prendre
    C’est dingue comme on s’attache à des gens qu’on ne connait même pas
    “juste le plaisir toujours renouvelé de te lire”
    a +

  • je me sens un peu redondant après les commentaires des autres mais à la fois “wow” et à la fois ta réaction ne me surprend pas, tu as toujours du recul sur tout.

    Et puis toujours cette façon d’écrire aussi bien sur des sujets pas forcément faciles.

    :-)

    Je n’en suis pas à espérer devenir diabétique mais s’il devait m’arriver quoi que ce soit j’espère avoir cette capacité à rester serein.

  • Matoo, tu es un grand calme, un mec serein, ça facilite bien les choses. Accepter ce qui t’arrive, c’est faire la nique aux ennuis, pouvoir oublier 95 % de ton temps cette dépendance à la médecine qui sur ce sujet fait de plus en plus de progrès. Bisous.

  • Oh my god! Quelle histoire! Je me suis en effet demandé pourquoi on n’entendait rien de Matoo, mais je ne m’attendais certainement pas à ça! Bon rétablissement et grosses bises à toi et au copain.

  • Voilà qui va réduire définitivement à néant tes chances de remporter un jour le Truithon :-P
    Les premiers jours, tu as du regretter de n’avoir que 10 doigts.
    Allez, Insuline, c’est ta copine.

  • Fichtrouille, abah, tu parles d’une aventure, MatooChou !
    Bon courage pour les nouvelles habitudes à prendre et évite pendant quelques temps les repas chez Chondrounet.

  • Et en plus le diabète ça fait vieillir très vite (cf. la date du 17 octobre dans un billet du 5 … trop fort ! ) Tu sais ce qu’il te reste à faire, meilleure santé ça dépend de toi aussi. :smile:

  • J’avoue que j’aimerais vraiment n’avoir que des patients comme toi, à l’hôpital on veut tous des Matoo-patients ^^ ! (Non pas que je me réjouisse de la découverte de ton diabète, bien sûr que non, mais tu corresponds carrément à l’archétype du patient dont les externes sont fan ; Matoo, idole forever ! ;) )

    Bon courage et sache bien qu’au cours de ton hospitalisation, il y a un(e) externe travaillant dans l’ombre qui t’a certainement kiffé ! ;)

  • Bon, ben j’ai l’impression que j’ai bien fait de lire ton blog aujourd’hui, mon Matoo (oui, je suis un fantôme de la blogosphère et je ne lis que très rarement – plus le temps du tout, du tout).

    Ma mère est diabétique de type 1 depuis que je suis gamin ; je l’ai toujours vue faire ses vérif de taux de glycémie plusieurs fois par jour et se faire ses piqures d’insuline correspondantes (qu’elle continue de faire car elle n’est jamais parvenue à s’habituer aux stylos d’injections).

    Les deux choses essentielles à savoir sont que :
    1) il faut faire gaffe à ne pas faire des piqures d’insuline trop importantes, car on peut se retrouver à faire des crises d’hypoglycémie (symptômes : hypertranspiration, fous rires et perte de mémoire garanties, crises généralement réglées en une dizaine de minutes par la simple prise d’un morceau de sucre) ;
    2)veiller à jongler avec les deux types d’insuline (celle à effet rapide et celle à effet retard) pour trouver le cocktail qui t’ira bien à toi rien qu’à toi pour obtenir un diabète équilibré. Sachant qu’il est préférable de faire attention autant que faire se peut (les diabétiques ont tendance à avoir des soucis de circulation sanguine qui entraînent des problèmes circulatoires dans les jambes et au niveau des yeux). D’où la nécessité de faire des “fonds de l’oeil” régulièrement (une fois par an, je crois ?) pour sécher d’éventuelles vaisseaux trop sensibles.

    Cela dit, hormis ces désagréments, et hormis le fait qu’il faille faire attention à l’alimentation (très grosses limitations des sucres), c’est une maladie avec laquelle on apprend à vivre progressivement et qui – bien que contraignante – n’empêche pas de vivre correctement. Comme dit ma mère : “Je ne me plains pas : j’aurais pu avoir un cancer !”.

    Si tu as besoin d’infos, de conseils ou autres, je pense que tu as mon numéro quelque part. N’hésite pas à bigophoner.

  • J\’ajoute que les médecins m\’ont semblé franchement moyen. Même moi, en étant fils de diabétique certes, je sais que le trio magique : hyper-fatigue, soif insatiable et pisse abondante sont le symptôme-phare pour identifier un diabète. Et si les niveaux de glycémie sont élevés lors des analyses : banco ! Il y a de fortes chances que les Îlots de Langerhans de notre cher pancréas aient été attaqués par les globules blancs (et, par conséquent, ne pouvant plus produire d\’insuline pour permettre au corps d\’absorber les glucides, sont la manifestation du diabète). Bande de nuls !

  • Le coup de l’heureuse et spontanée perte de poids que l’on croit quasi-miraculeuse (alors que…), ça m’a rappelé des souvenirs ! :smile:
    Content de voir que tu encaisses bien le coup.

  • Je vous souhaite un bon rétablissement (ah les “mÔmans”, toujours indispensables. Je vois que je ne suis pas la seule à surveiller mes enfants de près, bien qu’ils soient des hommes maintenant, tout comme vous!). Prenez soin de vous. Il y a de bons films à voir en ce moment! Pensées.

  • A peine inquiet de ne pas t’avoir lu depuis quelque temps…
    A peine inquiet de te retrouver un peu différent…
    A peine inquiet de ne rien pouvoir faire de plus…

    Après tout, si je suis inquiet, sans n’en vaut pas la peine.

  • Tu as bien raison de prendre les épreuves avec le sourire. Et puis le diabète, c’est vrai que ça demande quelques arrangements et parfois des sacrifices, mais aujourd’hui, on vit très bien avec.
    Personnellement, étant à risque, je le surveille régulièrement. ^^

  • Chapeau pour ta réaction ! 2 ou 3 remarques/conseils sur diabète (tu en fais ce que tu veux…) :
    Tant que tes Îlots de Langerhans ne seront pas totalement détruits, les dosages seront chiants à trouver. C’est con, mais c’est comme çà. Après c’est plus simple.
    Gaffe aux hypoglycémies : préviens tes proches, si tu te mets à avoir un comportement aberrant (fou-rires, insultes – si, si, çà arrive – comportement extrême ) : du sucre ! Du suc’, du suc !
    Tu peux faire tout le sport que tu veux ! Veinard :rigole:

  • le diabète du type 1, le diabète du type bien. Je suis Matoo dépendant, alors remets ta vue au mieux et au plus vite. BisouX thérapeutiques

  • Il existe un très bon remède contre le diabète et là suis sérieux c’est l’opium mais en très petite dose bien sûr. Aussi fait attention à l’hypoglycémie et contrôle ton taux de sucre dans le sang tous les jours et surtout change pas d’humeur car elle a une incidence prouvée sur les maladies chroniques.

  • Un petit coucou de l’Espagne (ça faisait bien d’années) pour te souhaiter un bon rétablissement et une bonne nouvelle vie diabétique ;-)

  • J’aimerais être aussi réconfortant que les autres commentaires et j’envie ton calme mais mon mode mère-poule prend le dessus temporairement (et pourtant je ne suis pas du genre alarmiste). Même si tu as tout lu sur le sujet, j’espère que tu as bien pris conscience que cette maladie t’impose un mode de vie assez draconien ad vitam aeternam ? Tu ne vas pas prendre quelques pillules, un dose d’insuline et Basta pouvoir vivre tranquillou dans les excès. Au contraire tu vas devoir faire très attention à ton alimentation, en nature et en dose pour ne pas risquer d’aggraver ton diabète (oui ça peut s’aggraver), tu vas devoir faire aussi attention à tes efforts et à la régularité de tes activités. Donc impact sur ta vie sociale…
    Une chose qu’on ne dit pas assez aussi, c’est que tu deviens sujet à toutes sortes de maladies puisque ton propre système immunitaire est devenu déficient. Ce qui veut dire que tes blessures guérissent très lentement, même des p’tits bobos de rien du tout, et peuvent s’infecter facilement puis conduire à d’autres problèmes de santé plus grave. Prends particulièrement garde aux blessures aux pieds.

    Je n’aime pas jouer les mauvais esprits mais j’ai une très mauvaise expérience familiale qui sans entrer dans les détails, s’est plutôt mal terminée l’hiver dernier parce qu’il se croyait plus fort que son diabète. Ne prends pas la même voie et tout ira bien.

    Bisous (pardon d’être si grave)

  • Iguane moi aussi je l’ai lu il est putaind de chanmé ! Super sex et intelligent. Merci pour le lien j’avais pas lu cette critique.

  • Salut Matoo. J’espère que tu t’habitues à tes nouveaux joujoux. Promis, dès que Prada sort un stylo à insuline, je te l’offre. En attendant, je te dois un brunch à la maison, celui dont ton séjour aux urgences avait eu raison. Comme excuse, tu trouveras mieux, la prochaine fois : décommande-toi pour une bonne gueule de bois ou une panne d’oreiller, c’est quand même plus cool.
    Des bises à vous deux,
    Bruno.

  • C’est toujours bizarre de repasser lire un blog qu’on suivait depuis des années mais dont on sait s’éloigner. En un article, je retrouve ce qui m’a toujours fait revenir, cette distance tant avec ce que tu vis qu’avec ton lectorat, malgré une plume très sensible. Alors oui, un petit pincement au coeur de savoir qu’un quasi-inconnu a vu sa santé chamboulée, et un gros soulagement de savoir que je n’avais pas idéalisé les qualités de ce blog.

    Prends soin de toi, et au plaisir de te lire.

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