L’ESAC c’est l’Ecole Supérieure des Arts du Cirque de Bruxelles, et il s’agissait d’un spectacle de fin d’études des promotions 2008, 2009 et 2010. C’était la première fois que je voyais un spectacle de Cirque moderne, et autant j’ai vraiment adoré cela. Même si quelques couacs et maladresses ont un peu diminué mon enthousiasme, leur joie de vivre et leur énergie étaient communicantes, et j’ai tout de même eu le souffle coupé à maintes reprises.
Tous les codes du cirque sont là mais réinterprétés de manière plus moderne, le tout mis en boite avec une sauce un peu arty boboïsante qui seyait tout à fait à ce chapiteau de La Villette. La musique tonitruante et une mise en scène très drôle et enlevée articulaient les divers numéros de cirque. Les hommes et les femmes qui se sont produits sont des athlètes et des artistes assez extraordinaires. Leurs performances mêlaient souvent de réelles prouesses sportives à une interprétation tout en sensibilité, en légèreté et en grâce. On avait l’impression qu’un tel flottait dans les airs avec ses cordes, l’autre ne quittait plus le sol en gigotant dans ses immenses cerceaux métalliques, et cette autre sauterelle qui paraissait grimper au plafond avec une rapidité et (apparente) facilité confondante.
En plus de cela, quelques acrobaties ou jongleries qui achèvent bien de décrocher la mâchoire de l’assistance, le tout saupoudré d’une bonne humeur des plus agréables distillée par ces talentueux saltimbanques. On ressentait bien leur connivence et l’esprit d’équipe qui régnait dans la troupe, et tout cela contribue aussi à l’ambiance générale du spectacle et à une certaine indulgence quant aux petites imperfections ça et là.
