Pff, ça fait déjà un mois que nous sommes revenus. Pffffffff. Que c’était cool, qu’est-ce que j’y retournerais bien. Huhu.
Ce n’est pas tant pour le côté intéressant de Miami ou Fort Lauderdale car ce n’est pas transcendant, même si l’intérêt majeur était d’avoir des températures plus que clémentes au début du mois de mars. Sinon ces villes sont très construites et peu folichonnes même si on a bien visités quelques bars gay. Dans ce domaine, on a surtout profité du resort pédé “clothing optional” dans lequel nous étions.
Mais les heures passées à lever le nez au ciel, pour voir ça du matin :
Au soir :
Bah ça le faisait bien et d’autant plus avec 27°C en moyenne… Pas trop chaud, pas trop humide pour la saison (pas un moustique alors que l’été c’est l’horreur apparemment). PARFAIT ! De temps en temps, on a eu droit à des orages, mais ambiance “Tahiti douche” très surprenant avec des bourrasques énormes et des seaux de flotte tiède, mais cinq minutes après c’était sec et le beau temps était de retour.
Nous avons aussi voulu visiter un peu les Keys qui sont ce chapelet d’îles qui filent vers le sud, et qui sont toutes liées par une route suspendue au-dessus l’eau de manière un peu magique par une succession de ponts. La zone est assez curieuse car l’eau n’est pas du tout profonde et d’un bleu cristallin et caribéen de rêve. On démarre par Key Largo où on voyait déjà poindre des mangroves et sa faune afférente.
Et lorsqu’on s’arrêtait sur ces ponts sans fin (on roule pendant 4 bonnes heures pour aller d’un bout à l’autre des Keys) pour faire une pause, on avait ce genre de vue des “aires d’autoroute” locales.
Notre point final Key West est marrant parce que très pédé, et en effet on y trouve une impressionnante collection de resorts gay et de bars en enfilade. Mais il y a surtout une mignonne architecture qui fait un peu coloniale-créole. C’est presque étonnant de constater que les maisons sont si peu ouvertes sur la mer, mais je suppose que les intempéries et le climat pas toujours sympathique expliquent cela. La plage est magnifique, et on en a un peu profité ce jour là…
Mais vraiment ce qui m’a fait triper dans la région, c’est le Parc National des Everglades. Parce que franchement les plages à la con avec des immeubles immenses et l’ambiance à la Miami et “Les dessous de Palm Beach“, c’est cool de le voir une fois, mais ça ne fait pas un voyage. Et déjà en 2009, j’avais été conquis par la richesse naturelle de ce pays et le contraste génial entre les villes et les Parcs Nationaux. Les USA sont vraiment incroyables pour cela, avec cette capacité d’aller dans les extrêmes les plus ridicules et choquants comme à Vegas, mais aussi de nous offrir le roadtrip dont je me souviendrais toute ma vie avec des Parcs aussi incroyablement beaux, merveilleusement protégés et fantastiquement mis en valeur.
Le Parc des Everglades c’est un peu différent et moins faciles pour les touristes car c’est avant tout une réserve biologique mondiale immense, et moins une succession de beautés géologiques ou de spectacles naturels évidents. Mais les quelques jours passés là nous ont malgré tout émerveillé. Car on retrouve la Floride originelle avec cette zone humide traversée par ces kyrielles de bras de rivière que forment les Everglades. Il s’agit d’un Parc à la faune et la flore exceptionnelles, et de la protection d’un écosystème aussi unique que fragile. Nous étions en période sèche et plutôt idéal pour visiter puisque le niveau de l’eau est au plus bas, que les bestioles sont plutôt concentrés, qu’il n’y a pas de moustique et que les routes sont particulièrement carrossables.
Moi je flippais et tripais à l’avance sur les alligators parce que c’était vraiment mon image d’Epinal du coin, et je n’ai pas été déçu !! En revanche, on n’a pas du tout fait de bateau avec la grande hélice qui fait un bruit de ouf (les airboats), selon les rangers c’est même très con de faire cela, et c’est interdit au sein du Parc. En effet, cela effraie et dérange tous les animaux, et n’est réalisé que comme piège à touristes de base dans les coins autour du Parc. On est allé à deux endroits clefs pour faire des visites, l’une dans un espèce de petit train à l’américaine qui permet de bien voir ce que sont les Everglades et de voir plein d’alligators, et l’autre dans un petit bateau pour explorer la mangrove et ces étonnantes forêts de palétuviers.
Avant même d’arriver dans le Parc, je commençais à m’imaginer toutes sortes de bestioles sur les bas-côtés, jusqu’à ce que j’aperçoive dans une rivière le long de la route, une tête et un corps reptilien qui sinuait dans l’eau et qui ne laissaient pas beaucoup de place à l’imagination. Ensuite, on en a vu tellement qu’on se blase vite, et ces animaux sympathiques vivent vraiment à deux pas de zones habitées !! En arrivant au Visitor Center, il y a une petite balade à faire en marchant sur un sentier goudronné, et là juste à 1m50 bah… voilà quoi :
Et un autre…
Et je commence à regarder dans l’eau, et ça va, et puis en regardant de plus près, on commence à compter les bestiaux… Aaaaaaaaaaahhhh !! Bon les rangers rassurent en expliquant qu’ils mangent pas souvent, et que s’ils ont faim ils ne sont pas là à se dorer la pilule, mais qu’il faut tout de même faire attention aux enfants hein…
Il y avait aussi tout au long de la visite des myriades d’oiseaux de toutes les espèces, mais plutôt difficile à prendre en photo à part ce héron qui posait (mais je ne suis même pas sûr que c’est un héron hein…).
La promenade pédestre continuait dans une forêts épaisses et très basses, marécageuses et sombres… Oh la flippe !! Et avait été aménagé une sorte de pont près du sol pour nous isoler de cette terre inamicale !! Alors là je me sentais tout à fait dans Jurassic Park avec un Tyrannosaure qui allait débarquer (et moi dans le rôle de la chèvre). On pouvait voir des serpents se faufiler dans les broussailles, mais rien de plus au final.
Ensuite, on a pris le petit train et on a eu droit à l’explication détaillée sur la faune, la flore et les coutumes locales de ces charmants sauriens. Voilà la vue classique des paysages en saison sèche, avec à chaque plan d’eau des alligators et des oiseaux à foison :
En plein milieu, on s’arrête pour admirer la vue de la rivière du haut d’une grande et haute rampe en béton très sixties :
En bas, nous avons pris un petit sentier pour une balade balisée, et c’était à l’ombre, avec à chaque recoin des visions paradisiaques. A un moment, nous sommes arrivés au bout d’un chemin de terre, avec à gauche cette vue réjouissante :
Et à droite, moins réjouissant :
On se rend pas compte sur la photo hein, mais ce machin est énooooooooooooooooorme !! Enooooooooooorme !! Et il me regardait droit dans les yeux l’enfoiré, et j’ai été incapable de continuer, il avait la gueule juste en face du chemin que nous empruntions, et j’ai eu une peur bleue de tomber sur le seul alligator affamé du coin (ouai chuis pétochard !!).
Sur le retour, nous avons encore eu quelques alligators qui s’exprimaient, et on est reparti avec beaucoup d’images et d’informations drôlement intéressantes.
Le lendemain, nous testions donc la balade en bateau avec un ranger pour nous expliquer la mangrove et nous faire découvrir une ambiance plus aquatique que la veille. Nous n’avons pas vu de lamantin car il se font très très rares et en extinction…
En revanche, il y avait des dauphins !!
Et sinon cette balade dans la mangrove nous a montré de plus près les palétuviers qui pullulent incroyablement dans cette eau salée, et qui filtrent le sel en le fixant dans des feuilles sacrifiées. Ces feuilles se décomposent dans l’eau et donnent cette couleur jaunâtre à la rivière. On retrouve aussi des alligators également en balade…
L’ambiance fantomatique et tropicale de cet endroit est curieuse, on se sent difficilement à côté de Miami et de ce tissus urbain si dense et moderne, et pourtant c’est littéralement à deux pas.
Bon allez je referme là ma séance de diapos bloguesque !! Huhu. Rhaaaa c’était cool !!!!!!!
Ha pui sous les pa les papa sous les grands palétu sous les palétuviers ! :yeuxlove: :ghost: :salut:
D’abord, c’est moi qui quitte New York demain pour aller à Miami et ensuite sur les Keys !
Ensuite, ton héron est un cormoran ! :-)
Bon, je ne t’en veux pas d’essayer de me voler la vedette.
Bisous mon Matoo.
Pédro
Bon, et à part ça, la faune est comment ?
Excellent billet, je m’y voyais avec toutes ces bestioles. J’aurais été fasciné mais également mort de trouille. Déjà que marcher dans des herbes de plus de 15 cm de haut j’ai peur… :tresgene:
tu aurais du demander à ColinDucasse de poser près d’un alligator (genre aventurier avec un pied sur la tête du bestiau), parce que là, vraiment, on ne se rend pas compte de la taille des bêbêtes.
Imagine le croco emplumé par Jul’ ou couvert de sequins …
Oh là !! Tous ces crocodiles J’aurais bien flippé aussi.
Clothing optional… Mais ça veut dire que vous étiez tout le temps touts nus ça, non? Vu sous cet angle, les photos sont très décevantes, permet-moi de te le dire.
Comme le dit si bien Matoo, ce sont des alligators, espèce si bien protégée qu’elle est passée en 20 ans d’animal en voie d’extinction à animal pullulant. Il y a bien quelques crocodiles, mais uniquement sur les Keys. Ils sont rarissimes et ne se montrent guère. C’était le 1/4 d’heure culturel et zoophile de Pédro Torres :-)
CROCODILE CROSSING. C’est mignon^^