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Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

"La Nuit juste avant les forêts" au Théâtre de l'Atelier

“La Nuit juste avant les forêts” au Théâtre de l’Atelier

Ce spectacle, j’en ai lu quelques lignes, les quelques mots clés qui font mouche et j’ai voulu y aller : Romain Duris seul sur les planches, Patrice Chéreau à la mise en scène, un texte de Bernard-Marie Koltès, une seule longue phrase, un monologue comme un long cri d’un homme solitaire et en souffrance…

Je pensais que j’allais adorer que j’allais rentrer dans ce texte un peu cryptique, très politique et humaniste, révoltant et choquant par moment. Je pensais que les gestes de Chéreau, son occupation de l’espace scénique, et le talent de comédien de Duris allaient faire ma conquête en quelques minutes. Putain de merde !!!! Au bout d’une heure et demie, j’ai cru que j’allais me tirer une balle tant je me suis emmerdé, tant je n’ai rien compris, tant j’ai trouvé ce texte aussi prétentieux qu’il se veut le soliloque d’un pauvre type paumé. Et pourtant les applaudissements ont jailli de toute part, et les gens étaient debout, et ça vrombissait à tout rompre autour de moi. Donc je suppose que c’était vachement bien, et tous les articles de journaux n’en pouvaient plus de se répandre en compliments et ovations. Bon j’en ai définitivement conclu que le souci vient bien de moi. Huhuhu.

Pourtant j’ai essayé de suivre hein, j’ai vraiment fait de mon mieux pour écouter attentivement et m’abandonner à cette mélopée que Romain Duris égraine avec un véritable talent. Ah ça, le comédien est vraiment bon et je ne peux lui retirer cela. Mais le texte ne m’a pas parlé du tout du tout du tout, et la mise en scène est aussi minimaliste qu’incompréhensible. Le pauvre Romain tourne et vire sur un lit d’hôpital sur une scène dépouillée, ce qui ne lui laisse pas grande liberté pour s’exprimer. Du coup, de temps en temps, il tombe du lit, et paf (le chien) !! Son soliloque est tellement décousu que je n’ai pas réussi à tenir plus de 20 secondes d’affilée sur une idée ou un début de narration, et cela m’a perdu à tel point que je me suis de temps en temps surpris à penser à autre chose… J’ai laissé mon esprit vagabonder pendant presque toute la pièce, et jamais je n’ai réussi à pénétrer le mystère de ce qui était récité, et je n’ai pas non plus été charmé par cette tonique logorrhée, ni ses sonorités ou son rythme. Je me dis que je suis un cas à part, et tant pis quoi !! J’aurais peut-être dû plus me renseigner sur le spectacle, et surtout sur le texte, voire le lire avant ou essayer de me familiariser avec les thèmes couverts et décortiquer quelques explications de texte pour néophytes.

En tout cas, là c’est sûr, je suis passé à côté. Et pourtant quel comédien et quelle interprétation…

"La Nuit juste avant les forêts" au Théâtre de l'Atelier

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  • Romain Duris !!! Rien que pour Romain “miam-slurp-bave” Duris, j’y serais resté dix heures ! :yeuxlove: :yeuxlove: :yeuxlove:

    Sinon, Koltès est en effet un auteur parfois difficile d’accès. “Dans la solitude des champs de coton” est, à mon avis, son meilleur texte.

  • salut Matoo, ton honnêteté est tout à ton honneur. Tu n’as pas aimé, malgré Romain D., et tu oses le dire. C’est vachement bien, tant d’autres auraient dit qu’ils avaient adoré… Oui Koltès est parfois difficile à lire et à écouter, ce qui serait dommage c’est que tu le laisses de côté, dégoûté par cette expérience.

  • Je suis assez d’accord sur la mise en scène minimaliste… Mais je crois que cela permet d’apprécier le texte justement. Je suis ressortie bouleversée. Je serais bien restée assise à accuser le coup… Quant à l’interprétation de Duris… :coeur:

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