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Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

In Paris (Théâtre National de Chaillot)

In Paris au Théâtre National de Chaillot (Les Étés de la danse)

J’ai donné cette année pour Les Étés de la danse avec mes deux fois au théâtre du Châtelet et donc ce spectacle inédit de et avec Mikhail Baryshnikov. J’y étais allé pour avoir la chance de voir le célébrissime danseur ( aka Alexander Petrovsky… hihihi), et parce que c’était apparemment un OVNI théâtral assez haut en couleur, à mi-chemin entre danse, théâtre et musique.

Mein gott, la GROSSE déception… L’histoire racontée est déjà sacrément lente et dénuée d’action : nous sommes à Paris dans les années 30, il s’agit d’une rencontre amoureuse entre un général russe blanc et une jeune serveuse. Le général meurt peu de temps après, et voilà. C’est tout. Bon c’était une nouvelle de Ivan Bunin qui a été adaptée hein. Le spectacle m’a donné l’impression d’une débauche d’effets de manche et d’artifices théâtraux pour cacher une oeuvre d’une soporifique aridité.

Ça part dans tous les sens aussi bien dans le fond que dans la forme. On trouve donc du théâtre, des projections vidéos, du chant lyrique, quelques pas de danse, des acrobaties, avec une scène circulaire surélevée d’un côté et en forme de disque tournant sur lui-même. Et donc ça y va à fond avec des musiciens, la scène qui pivote et donne des intéressants effets de perspective, l’héroïne suspendue dans les airs comme Madonna, des projections vidéos plutôt habiles et esthétiques et de chouettes costumes… Mais tout cela ne sert ni la narration ni une thématique, on a plutôt l’impression d’un impressionnant budget qu’il faut dépenser en piochant dans tous les deus-ex-machina imaginables.

En plus de cela, Mikhail Baryshnikov a l’air d’avoir beaucoup de mal avec le français ou son texte qu’il ânonne avec difficulté, et donc pas en extraordinaire comédien, tandis qu’on voulait le voir danser mais qu’il finit par seulement exécuter quelques pas de côté pendant une trentaine de secondes. D’ailleurs la danse est presque inexistante à part quelques trajets de comédiens qui avaient l’air de répondre à une certaine chorégraphie (je n’en suis même pas certain). Le chant lyrique est faiblard et franchement le choix des airs archiconnus de Carmen n’aide vraiment pas à briller d’originalité. Je n’ai sans doute rien compris, ou pas été sensible, ou j’ai peut-être manqué d’un brief de départ… Je me suis mortellement ennuyé en revanche.

Les moyens sont certes impressionnants, mais c’est à peu près tout. Mouai.

In Paris (Théâtre National de Chaillot)

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