MatooBlog

Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

Les Aventures de Tintin : Le Secret de la Licorne

Les Aventures de Tintin : Le Secret de la Licorne

L’immense fan de Tintin que je suis attendait cela depuis les premiers teasers, il y a bien longtemps, car on ne peut pas dire que les adaptations cinématographiques du journaliste belge ont marqué les esprits. Moi c’est toute mon enfance ces bédés, lues et relues des centaines de fois, et j’avais un affect particulier pour le duo Le Secret de la Licorne / Le Trésor de Rackham le Rouge. Je savais bien qu’il s’agissait d’une adaptation et d’un mélange assez libre de plusieurs albums, mais en général j’arrive assez bien à me distancier de mes “visions” de lecteur.

J’ai été un peu surpris du rythme imposé par Spielberg mais lui reconnaît une redoutable efficacité. Au risque de le faire passer pour un véritable Indiana Jones, Tintin ne nous laisse pas une seconde de répit, et enchaîne aventures sur cascades et fusillades. Il s’agit sans doute d’une manière plus moderne et hollywoodienne de traduire Hergé, mais ça fonctionne bien donc je n’ai pas boudé mon plaisir. J’étais assez anxieux de juger du procédé de capture motion dans ce cadre, et là je dois avouer que j’ai été emballé. Les images de synthèse et le style globale de rendu 3D sont absolument bluffants, à la fois d’un point de vue esthétique, mais aussi pour la fluidité et l’authenticité des mouvements. J’ai vu le film en 2D (ouf) donc je parle bien du rendu “à plat”, et c’est dingue comme c’est beau, et comme le rendu photoréaliste est parfois d’une saisissante “réalité”. Avec cela, Spielberg s’autorise toutes les fantaisies et d’incroyables cascades ou points de vue. On profite donc bien aussi des talents de cinéaste du grand réalisateur.

Pour l’histoire… je suis moins dithyrambique. On retrouve la trame du Secret de la Licorne mâtinée avec quelques autres albums, et je n’ai rien contre cette réinvention ou improvisation, mais c’est plus que j’ai ressenti une frustration par rapport à ce que j’attendais. Dans ma tête, c’était vraiment le Secret de la Licorne et soit cela devait se terminer par les prémices de l’album suivant, soit j’imaginais que le film comprenait aussi l’histoire du Trésor de Rackham le Rouge, donc j’attendais Tournesol et son super mini-submersible en forme de requin. Au lieu de cela, ce n’est ni la fin de l’un, ni de l’autre, mais une sorte d’étonnant entre deux puisque le trésor n’est finalement pas à Moulinsart, et qu’il faut aller le chercher dans les fonds (c’est le contraire dans les albums, le trésor est censé être sous les mers, mais à la fin du second livre, on découvre qu’il était en fait à Moulinsart). Encore une fois, je ne suis pas embêté par une histoire différente, mais comme j’attendais certains dénouements, je suis resté sur ma faim, et tout cela m’a décontenancé.

En tout cas pour le style, le rythme et l’adaptation, ce n’est vraiment pas mal du tout. Il y a le mérite d’avoir aussi un humour assez proche de celui de Tintin, ainsi que des clins d’oeil plutôt chouette, et comme d’habitude un super Milou !!

Les Aventures de Tintin : Le Secret de la Licorne

Les publications voisines

Post navigation

  • Ben moi je ne suis pas du tout Tintinophile (J’étais asterixo-lucky-luckienne)je ne connais pas du tout les scenario des BD donc pas de déception de ce coté la! J’ai trouvé l’histoire plutôt sympa. J’ai vu ce film en 2 D et les images sont super! C’est pas un film, c’est pas un dessin animé, c’est une BD!!!!! Bluffant!
    Je vous laisse faut que j’aille bosser.

  • Si tu aimes bien Tintin, il faut lire “Tintin chez le psychanalyste” écrit il y plus de 25 ans qui propose une lecture originale des albums d’Hergé et une plongée dans l’inconscient de l’auteur…J’avais trouvé le bouquin assez bluffant à l’époque, passionnant à lire. Depuis, un certain nombre d’hypothèses sur l’enfance d’Hergé et l’existence d’un “secret de famille’ (so freudien!)se sont confirmés. Il parait que Spielberg veut mettre en relief, en mélangeant les histoires de différents albums, cette interprétation psychanalytique de quête du père et de culpabilité…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

:sourire: 
:clindoeil: 
:huhu: 
:bisou: 
:amitie: 
:mainbouche: 
:rire: 
:gene: 
:triste: 
:vomir: 
:huhuchat: 
:horreur: 
:chatlove: 
:coeur: 
:doigt: 
:merde: 
:ok: 
:narval: 
:mitochondrie: 
:croa: