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Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

Just Kids (Patti Smith)

Just Kids (Patti Smith)

Patti Smith est une chanteuse très connue, mais je n’avais pas idée qu’elle était aussi une excellente auteure. Il faut dire qu’elle a non seulement la plume, mais aussi une vie tellement passionnante que cette biographie se dévore sans faim ! Ce livre est donc un récit autobiographique des plus intimistes qui évoque la vie de Patti Smith, et surtout son histoire avec le photographe et artiste Robert Mapplethorpe. Je connaissais vaguement ce dernier nom que j’associais à de vieilles photos en noir et blanc plus ou moins SM ou “cul”, mais rien de plus élaboré. Donc le bouquin a été l’occasion de mieux connaître les deux protagonistes et surtout de les resituer dans cette fascinante époque des sixties/seventies.

J’ai dévoré le bouquin parce qu’il est magnifiquement écrit, le style de Patti Smith est fluide, agréable et en même temps possède un souffle poétique envoûtant. Outre cela, on entre immédiatement dans sa narration, et c’est un roman à l’intrigue fascinante et haletante. Il s’agit d’une biographie de la jeunesse et de l’adolescence, à une époque de grands bouleversements politiques et culturelles, et dans une ville de tous les possibles : New York. Patti débarque en 1967 et fréquente les milieux arty et underground tout en vivant chichement de petits boulots. Elle traîne au célébrissime Chelsea Hotel et fraye avec la Factory de Warhol. A chaque page, j’avais des frissons en imaginant toutes ces personnalités, souvent paumés et marginaux, qu’elle a ainsi connu en galère.

Elle rencontre Robert Mapplethorpe et ils ne se quitteront plus pendant des années. Ils deviennent amants, mais Robert est gay et donc il y aura des hauts et des bas à cette relation, mais leur amour paraît aisément transcender une histoire de sexualité. Il est le pure créatif et artiste, il sera d’ailleurs assez rapidement reconnu en tant que tel (surtout par la suite comme photographe), tandis que Patti surfe un peu sur tous les domaines (elle fait des bijoux, dessine, peint, chante), et a un peu plus les pieds sur terre. On comprend vite qu’elle est aujourd’hui en vie parce qu’elle a moins abusé des drogues et autres expériences sulfureuses de l’époque.

Cette histoire donne une pêche folle, et on se dit qu’on aurait bien aimé aussi vivre un truc pareil, même si le récit s’émaille aussi de choses plus tristes et dramatiques. Comme dans toutes les époques passionnelles et chaotiques, certains n’en réchappent pas… Vraiment on se dit à la fin du bouquin “putain mais quelle vie, quelle expérience !!!”. Je me disais aussi que c’était exactement les années de jeunesse de mes parents qui étaient racontées, mais qui n’avaient sans doute pas la même teneur. Hé hé hé. Et moi-même étant en mesure de regarder derrière moi ces années de vingtaine et d’insouciance, bah… merde j’ai raté le coche peut-être.

L’ouvrage est aussi vraiment bon d’un point de vue littéraire, et cela ne m’étonnerait pas qu’il devienne un classique… Excellent je vous dis !!!

Just Kids (Patti Smith)

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