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Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

Plage de Vlychada (naturiste) - Santorin

De Ouessant à Santorin (Été 2012) – Partie 2 L’Île de Santorin

(Suite de la Partie 1)
Nous sommes rentrés à Paris mais reparti le jour suivant dans une ambiance toute autre. C’est l’été aussi dans les Cyclades, mais cela signifie évidemment beaucoup moins d’humidité, même si le caractère ilien est bien là, mais l’océan et la mer, évidemment ce n’est pas la même chose.

Cet été, nous avions hésité avec pas mal de destinations, mais on savait qu’on voulait du soleil, et de quoi passer un séjour mi-glande mi-des trucs à faire de quinze jours. Les Cyclades se sont vites imposées, et Santorin comme une des îles les plus jolies du coin et avec quelques activités diverses, le bémol étant une énorme activité touristique estivale. La crise “aidant”, on ne peut pas dire qu’on ait souffert du monde, et les restaurants et bars de l’île étaient littéralement vides du matin au soir. Le pire a été la journée de retour via Athènes avec une ville désertée, et une kyrielle de devantures et magasins à louer ou vides. On y voyait vraiment clairement les stigmates de cette crise terrible.

Santorin est une île spéciale puisqu’il s’agit d’un volcan, et cette forme particulière (une caldeira) correspond à ce qui reste de ce volcan après une éruption qui a tout détruit 1600 ans avant JC. Voilà donc à quoi cela ressemble :

Carte générale de l'île de Santorin (Caldeira)

Je vais vous parler un peu des choses que j’ai bien aimé sur cette île et qui pourraient peut-être être utiles si jamais vous voulez la visiter un jour. Du coup en quinze jours, on a eu tout le temps nécessaire pour la parcourir de haut en bas, et voir des trucs très bien et d’autres moins. Je me suis dit que j’allais partir du haut et descendre, vous avez des numéros de 1 à 12 sur la carte pour suivre. Hé hé hé.

1 – Oia
Il s’agit de la ville la plus connue de l’île et sans doute la plus touristique. Elle est dite incontournable dans les guides pour profiter de somptueux couchers de soleil. Eh bien… non ça ne vaut pas le coup. Des centaines de gens s’entassent le soir pour un coucher de soleil magnifique mais pas exceptionnel, et ensuite c’est une bonne demi-heure dans les embouteillages vu que tout le monde repart (et il n’y a pas un réseau routier hyper dense vous pouvez imaginer). Oia étant aussi la ville la plus touristique, c’est celle dont la traversée est la moins agréable puisqu’il s’agit d’une succession de boutiques inintéressantes et uniquement dédiées aux riches touristes descendant le temps d’une escale lors d’une croisière. Les paquebots se relaient toute la journée sur Santorin, mais les touristes se concentrent principalement dans ces artères commerçantes des grandes villes, donc il vaut mieux les fuir.

Cela reste des chemins pavés assez jolis qui sinuent entre des murs blancs, scandés de toits d’église bleus, et mènent à de jolies vues. Donc ça peut le faire pour aller déjeuner par exemple dans un de ces restaurants aux vues assez dingues, et rapidement il vaut mieux descendre vers le petit port. Il y a une kyrielle de marches que l’on peut remonter à dos de mulets, mais à pied c’est faisable même si ultra-crevant (surtout sous le soleil). D’en bas, la vue est plutôt splendide…

Vue du port d'Oia - Santorin

Si vous continuez vers la gauche en descendant au port, vous arrivez à un signe d’interdiction de continuer car un touriste a été tué par des chutes de pierres il y a quelques années. Mais comme tout le monde traverse, bah on traverse aussi. Arfff. Il faut continuer quelques minutes, et on va vers la “plage” (attention ce sont des rochers hyper coupant, donc il faut garder ses baskets et faire attention) et le rocher d’Ammoudi. C’est un peu Indiana Jones pour y arriver et il faut cheminer sur une étroite bande cimentée par franchement rassurante…

Chemin de la plage d'Ammoudi - Oia - Santorin

Comme d’habitude, on est récompensé quand on arrive… On peut nager dans une eau cristalline et grimper sur le rocher pour aller voir de plus près la chapelle qui y est accrochée.

Rocher et plage d'Ammoudi à Oia - Santorin

2 – Imerovigli
Descendons par le chemin piéton naturel qui mène de Oia à Imerovigli (le village perché le plus haut de l’île), en fait vous pouvez carrément aller de Oia à Fira (ville la plus importante et “capitale” de Santorin) à pied. C’est même conseillé car cette petite randonnée n’est pas difficile (malgré quelques petites difficultés, mais ne pas oublier de vous couvrir la tête, d’emporter de l’eau et d’avoir de bonnes chaussures) et vous mène en 3 ou 4 heures de Oia à Fira en passant par Imerovigli et Firostefani.

En quittant Oia, vous pouvez justement en avoir une belle vue panoramique.

Vue de Oia - Santorin

Et ensuite tout le long, c’est vue sur vue de la caldeira, avec le regard qui porte du nord au sud de l’île. On se croit parfois en avion avec ces vues panoramiques à couper le souffle.

Vue du croissant nord de l'île de Santorin

Imerovigli est le village où nous avons passé les 15 jours, dans un endroit magnifique qui donnait sur la caldeira, et dont voilà l’image que nous avions tous les soirs en sirotant un verre d’Ouzo sur notre terrasse (des larmes coulent actuellement de mes paupières meurtries).

Soleil couchant à Imerovigli - Santorin

Une autre vue d’un coucher de soleil d’un chouette restaurant d’Imerovigli : le Blue Note (excellente cuisine, assez cher mais service agréable et plats d’un vrai restaurant, pas d’une taverne “traditionnelle”, ce qui est rare à Santorin).

Vue de Nea Kamini à Imerovigli au coucher de soleil - Santorin

On continue vers Firostefani en passant devant le rocher de Skaros. A cet endroit, sur ce rocher même se tenait la ville de Skaros qui était une forteresse et cité vénitienne au 16ème siècle dont il ne reste que quelques ruines. La promenade sur le rocher (un peu fatigante mais rien de terrible) vaut le détour car on a encore droit à des vues superbes sur les îles volcaniques au centre de la caldeira, et de l’autre côté du rocher, vers la mer, est perchée une très jolie église.

Vue de l'île volcanique Nea Kameni et le rocher de Skaros au premier plan (ancien fort vénitien)

3 – Fira
On continue à marcher de Firostefani et on arrive à Fira via un endroit assez réputé pour sa vue sur la ville et sa baie.

Vue de Fira - Firostefani - Santorin

Bon sinon, Fira est totalement inintéressante en elle-même. C’est pire qu’Oia pour les touristes et les boutiques inutiles qui se succèdent en enfilade. On y trouve malgré tout quelques bonnes tavernes avec des vues très sympas, mais rien de plus. Il y a deux musées majeurs dans la ville : Le musée archéologique et le musée préhistorique. Ces deux endroits reflètent deux pans bien distincts de l’histoire de Santorin.

En effet, Santorin est très connu pour son volcan qui a explosé et a détruit l’île vers 1600 avant JC. Il se trouve qu’une partie d’une ville de l’époque (néolithique donc, d’où l’appellation “préhistorique” du musée) a subi à peu près la même histoire que Pompéi, recouverte de cendres et de 40 mètres de pierres ponce. Le site se trouve à Akrotiri (N°10 sur ma carte) et est un must-see de Santorin (il a réouvert depuis avril 2012 seulement), mais le musée est encore plus indispensable car il présente toutes les découvertes du terrain. Le bâtiment est déjà très beau, climatisé (alléluia) et la scénographie est une perfection en la matière. C’est PASSIONNANT ! Tout est en anglais et dans beaucoup d’autres langues avec audioguides et dépliants. Chaque salle bénéficie d’explications détaillées et ultrapédagogiques sur cette civilisation minoenne, et les pièces sont excellemment mises en valeur. Pour chacune on trouve aussi une petite explication et une remise en contexte. C’est une réussite comme rarement j’en ai vu pour ce genre de musée. Chapeau bas ! Et c’est VRAIMENT à voir.

L’autre site beaucoup plus “récent” est celui de l’Ancienne Théra qui a été fondé par des doriens au 9ème siècle avant JC, et a perduré jusque sous les Ptolémées (jusqu’en -145), elle fut abandonnée en 726 après JC après une éruption. Comme pour l’autre musée, le musée archéologique présente les objets retrouvés sur le site. Et là… aheumm c’est une autre paire de manches… En fait, il ne faut pas y aller, c’est un endroit minuscule, poussiéreux, sans une seule explication (mais zéro quoi) et quelques assiettes ou sculptures mitées qui souffrent par 40°C. Terrible !! (L’entrée des deux musées est au même prix en plus, c’est dingue ! Cela ne coûte que 3 ou 5 euros, je ne sais plus mais c’est modique.)

Suite de la visite.

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