J’avais été définitivement échaudé par Philippe Besson avec ce dernier bouquin que j’avais lu de lui, et on a eu l’heur de m’offrir de roman-ci. Une bonne chose car j’ai vraiment beaucoup aimé, ce qui m’a fait plaisir car j’apprécie l’auteur et ça m’embêtait de rester sur une déception.
Il ne s’agit pas d’un roman révolutionnaire et qui m’a bouleversé, mais d’une oeuvre bien construite, très efficace, et diablement addictive. L’auteur livre là un livre au page-turner redoutable tout en traitant du sujet du suicide, une gageure ? C’est tout le contraire pour ce roman très américain qui se passe à Los Angeles le jour de l’élection d’Obama en 2008. Il s’agit d’une double intrigue qui finit par se rejoindre et qui raconte le déroulé de cette journée particulière pour Laura et Samuel.
Laura est complètement déprimée par sa vie. Elle est serveuse dans un dinner, son fils l’ignore, son mari s’est barré avec une autre, et elle ne trouve aucun sens à son existence. Elle voudrait mourir. Samuel vient de perdre son fils de 17 ans qui s’est suicidé pour une raison inconnue. Et voilà deux personnes qui ont comme le titre l’indique “Une bonne raison de se tuer”. On va donc les suivre en cette funeste journée, et la conclusion, cette rencontre qu’on attend de pied ferme dès les premières pages, est à découvrir…
C’est sincèrement un roman bien écrit, bien ficelé et que j’ai lu avec un plaisir non dissimulé. Encore une fois, ce n’est pas un Goncourt ou un sommet de la Littérature, mais cela me réconcilie au moins avec Besson, et j’ai été touché comme j’aime l’être par ce type d’ouvrage.
A lire le synopsis on dirait une resucée d’ “Une journée particulière”, à la sauce Besson : Rome/Los Angeles, rencontre Hitler-Mussolini /élection Obama, Mastroiani dépressif/Laura déprimée, rencontre improbable de l’homme et de la femme…
Ces troublantes similitudes n’ont pas pollué ta lecture ?
Hey tu as raison, mais il y a plus résonance que resucé sur le coup. En tout cas, cela ne m’a pas troublé sur le moment !