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Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

Jeffrey au Théâtre Clavel

Jeffrey au Théâtre Clavel

C’est drôle car j’avais déjà vu “Jeffrey” au Théâtre Clavel il y a cinq ans, et là c’est une toute nouvelle production de la même pièce. Je me souviens avoir apprécié le spectacle à l’époque, mais avoir eu du mal avec un texte et des références qui ont bien vieilli (cf. mon billet). J’avais aussi adoré le film de 1995, mais qui a pareillement pris un bon coup de vieux.

L’excellente surprise de cette mise en scène tient donc beaucoup dans le dépoussiérage du texte et quelques clins d’oeil actuel qui lui donne une salutaire bouffée d’air frais. On retrouve bien évidemment notre jeune Jeffrey qui décide d’abandonner le sexe parce qu’il a peur de tout et surtout du Sida, mais voilà qu’il rencontre l’homme parfait. Parfait et séropositif… La pièce est un patchwork de rencontres et de saynètes parfois très allégoriques qui montrent le parcours initiatique d’un jeune pédé new-yorkais face à des peurs très existentielles (mais qu’on a pour beaucoup déjà rencontré).

Encore pas mal de maladresses et de petits trucs bancals dans le spectacle, mais j’y ai trouvé une énergie revigorante, un très bon esprit et une joie de vivre tout à fait communicative. La mise en scène de Stéphane Henriot a son charme avec pas mal de scènes pétaradantes et un rythme très soutenu tout au long de la pièce. Avoir opté pour Lady Gaga au lieu de Soeur Thérésa ou avoir introduit GrindR pouvaient sembler des gageures, mais c’est tout le contraire, cela produit de bons éclats de rire autant pour le pédé actuel qui s’y identifie, que le vieux pédé (comme moi huhuhu) qui se marre de la transposition (les scènes avec Mère Thérésa étaient mes préférées du film). Concernant le jeu des comédiens, ce n’était pas parfait mais l’ensemble tenait bien la route. Encore une fois, on sentait une chouette connivence entre les acteurs, et une Solène Gentric (unique femme de la pièce) avec un très bon potentiel. Jonathan Demay se débrouille bien dans le rôle pas évident de Jeffrey, et je salue aussi Louis Delafon qui multiplie les apparitions les plus diverses et variées avec ténacité et un certain talent de composition.

Jeffrey au Théâtre Clavel

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