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Stanislas ou un caprice de Joséphine, de Philippe Séguy (Flammarion)

Stanislas ou un caprice de Joséphine (Philippe Séguy)

J’ai lu ce bouquin suite à une émission de Franck Ferrand à propos d’une période assez particulière de notre histoire : le Directoire (1795-1799). Il s’agit de la fin de la Terreur, juste avant que Napoléon ne s’empare (complètement) du pouvoir, et le peuple souffle car les exécutions sont terminées, on peut enfin recommencer à s’amuser à Paris. La société est en train d’être politiquement reconquise par les bourgeois d’un côté et une monarchie moribonde de l’autre, avec des républicains idéalistes entre les deux, donc c’est une vraie période de transition et de remous sociaux.

Mais c’est aussi l’époque des « Incroyables et des Merveilleuses » avec tout un courant qui rivalise de folies et d’extravagances dans tous les domaines comme réaction à la période difficile (la Terreur) qui s’achève. La mode change tous les jours avec des tenues de plus en plus dingues, les gens s’expriment avec l’accent créole pour être à la page, tandis que certains jouent les myopes avec de grosses lunettes ou monocles, et d’autres se drapent comme des déesses grecques ou carrément dans des robes à la scandaleuse transparence.

Philippe Séguy qui était invité de l’émission évoquait donc cette période et son personnage romanesque, Stanislas, qui illustrait parfaitement ses propos. J’ai donc été curieux de lire ce roman, mais je n’en ai pas tiré grand-chose. Malgré tout le roman se lit bien, et il a le mérite en effet de dépeindre avec un chouette style cette époque finalement peu connue (il faut dire que ce n’est que 6 ans !!), mais ça ne va pas beaucoup plus loin. J’ai eu l’impression que l’auteur profitait aussi de cette époque où les mœurs étaient très libres, et la bissexualité généralisée, pour écrire un roman parfois carrément homosexuel avec un Stanislas clairement à l’aise dans son rôle de giton.

Stanislas est le fils illégitime d’un marquis et d’une fille de la campagne, il vient à Paris pour devenir portraitiste et espère conquérir Paris. Au lieu de cela, en 1794, il se retrouve à la prison des Carmes suite à un malentendu, et fait ainsi la connaissance de Joséphine de Beauharnais. Son charme et son dévouement produisent son effet sur Joséphine, et quand Robespierre meurt, marquant le début du Directoire, Stanislas peut enfin commencer son évolution sociale dans un monde propice à ses ambitions. On le voit jouer son Rastignac (désolé pour l’anachronisme) en couchant ou jouant de ses charmes auprès de messieurs influents tel Paul Barras. Mais Philippe Séguy va plus loin puisque le petit Stanislas avait l’air de carrément plaire à Napoléon himself. Oui là, j’avoue que ça m’a aussi un peu interloqué…

Bon du coup l’émission était suffisante, j’aurais pu me passer du roman, mais je ne dis pas que c’est nul, ce n’est juste pas extraordinaire quoi. Une bonne et saine lecture de Wikipédia sur le Directoire et ses curiosités font l’affaire. (Bon mais c’est vrai que j’ai du mal avec ces homos vieille France qui parlent comme Bern en s’esbaudissant sur les nobles tout en fantasmant sur les jeunes godelureaux…)

Stanislas ou un caprice de Joséphine, de Philippe Séguy (Flammarion)

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