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Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

EXPO1: New York au MoMA PS1

Le MoMA PS1 c’est une extension du célèbre MoMA de Manhattan mais dans le Queens. On y voit des œuvres et expositions encore plus avant-gardistes et contemporaines que dans le musée d’origine, et là c’était une première expo sur le thème de la ville de New York (comme son nom l’indique). Il s’agit donc d’un ensemble d’œuvres plus ou moins “plastiques” (on va de la peinture à la vidéo en passant par montage, collage, assemblage, système expérientiel et j’en passe), et j’ai énormément aimé cette plongée dans l’Art contemporain avec un nombre incroyable de facettes représentées.

Du coup on voit des artistes qui ont brodé sur le thème de l’écologie, de la ville, il y a des choses très très noires et pessimistes, et globalement on ne peut pas dire que l’exposition reflète une certaine joie de vivre. On retrouve aussi la crise et ses impacts sur la société, et finalement l’expression d’un certain désamour des artistes pour l’urbain et son mode de vie inhumain. D’autres étages ou pièces sont décollées du sujet, et là on y trouve quelques trucs plutôt très très très étrange (mais cool hein !). Par exemple cette entrée digne de Blade Runner :

Ou encore une ode à la biologie humaine (je crois) et son système reproductif de plus en plus aidé, assisté, amélioré et “technifié” :

Mais sur l’expo, j’ai retrouvé avec plaisir une oeuvre d’Olafur Eliasson (Your waste of time) que j’avais tant aimé il y a dix ans à la Tate Modern. Et c’est encore une oeuvre “weather” puisque c’est une pièce où on a amené des bouts du glacier Vatnajökull et où on conserve cela avec une température glaciale, donc diamétralement opposé au soleil de la dernière fois (putain je fais des liens vers des articles que j’ai écrit y’a DIX ANS !!!). L’artiste joue sur le réchauffement climatique, et sur la consommation énergétique nécessaire pour conserver cette glace dans cette pièce, qui a donc une influence encore plus négative sur le réchauffement climatique.

J’ai été aussi très impressionné par Adrián Villar Rojas (La inocencia de los animales) qui présente un truc assez énorme. Là j’ai pensé à Yang Fudong que j’avais vu à la biennale d’Art Contemporain chinois de Montpellier (ouai truc de fou) en 2005. Il avait investi tout un amphithéâtre de la fac de pharmacie pour en créer un nouvel univers fait de nature et de pépiements d’oiseaux. Là c’est un ensemble terrible de béton et de structures post-apocalyptiques très impressionnantes. Mais on retrouve l’idée d’une sorte d’amphi qui n’a pas résisté à cet Armageddon. On arrive sur des portes murées, des murs brisés, des recoins mystérieux interdits, et ce béton craquelé qui semble aussi avoir souffert. Comme si c’était des ruines de notre civilisation dans quelques milliers d’années. FLIPPANT !!!

EXPO1: New York au MoMA PS1 - Adrián Villar Rojas (<em>La inocencia de los animales</em>)

EXPO1: New York au MoMA PS1 - Adrián Villar Rojas (<em>La inocencia de los animales</em>)

EXPO1: New York au MoMA PS1 - Adrián Villar Rojas (La inocencia de los animales)

Il n’y avait presque personne quand j’ai visité l’expo et je regrette que des trucs aussi dingues mais percutant soient boudés par le grand public. Evidemment il y a des choses qui touchent moins que d’autres, mais j’ai passé deux heures à déambuler, essayer de comprendre ou juste ressentir, et cela faisait longtemps que je ne m’étais pas senti autant “stimulé” par de l’Art. Eh bien c’est cool, ça fait du bien !

EXPO1: New York au MoMA PS1

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