J’avais été très enthousiaste à la découverte des spectacles d’Akram Khan précédents (Vertical Road et Desh), mais là j’avoue avoir été un peu frustré. Je crois que c’était un peu trop intello pour moi comme démarche, mais surtout comme résultat. Alors que j’attendais la beauté sans fioriture et l’expression gestuelle pure d’un Vertical Road, ou bien la portée narrative et terriblement touchante d’un Desh, je n’ai eu dans iTMOi ni l’un ni l’autre.
Pourtant le spectacle m’a pas mal plu, c’est toujours aussi bien dansé, chorégraphié et “composé”. Mais je pense que le message n’est pas passé. Ce spectacle s’inscrit dans le centenaire du Sacre du Printemps de Stravinsky (et Nijinski), et Akram Khan joue sur la notion de sacrifice en recomposant à sa manière le ballet mythique. Ce n’est pas une démonstration très “tape-à-l’oeil” des prouesses athlétiques et graciles des danseurs, et non plus un récit explicite ou aux effets visuels saisissant (même si les lumières et les costumes sont assez bluffant). Comme je n’ai pas bien compris ce qui se passait sur scène, et que formellement ça ne m’a pas non plus complètement passionné, j’ai vite décroché, et me suis même ennuyé à quelques reprises.
Mais comme je suis un gros béotien dans le genre et que je percevais une certaine “facilité” dans les autres spectacles, j’ai là l’intuition qu’iTMOi répond beaucoup plus aux normes et aux attentes de la danse contemporaine. Il me faudrait sans doute juste un peu plus d’expériences et de culture dans le domaine !
Un gros béotien ? Ne te déprécie pas Matoo, tu as toute la sensibilité qu’il faut mais quand ça ne veut pas ça ne veut pas…
Hihi, merci Cergie. :rose: