Cela faisait 6 mois qu’on avait pas mis les pieds en Bretagne, c’est dire si ça faisait trop longtemps, et qu’on avait hâte. Mon chérichou lui, c’est son besoin primaire et plus il peut y aller, plus il est épanoui. Moi évidemment j’ai moins d’attache avec le coin ou la maison puisque ce n’est pas spécialement mon ancrage à moi, mais c’est devenu au fil des années un chouette repère-repaire qui compte de plus en plus. Et surtout c’est l’occasion de se reposer vraiment bien, de ne rien glander pendant une semaine sinon aller faire deux courses, et alterner les balades au bord de mer, les promenades en forêts ou autres joyeusetés que permet cette superbe région.
On a été hyper surpris de l’arrivée en pleine fin de vacances scolaires et avec un climat tellement doux, que la plage de Bellangenet au Pouldu en était toute blindée comme en été. L’automne, et en particulier le mois de novembre où on se rend tous les ans, propose des journées courtes mais avec une luminosité d’un doré chaleureux et des visions comme jaunies genre vieux polas de 1982. L’océan était d’un calme absolu, le vent incroyablement inexistant, et le regard portait plus loin que d’habitude, derrière l’île de Groix en face.
Bellangenet ce sont les plus beaux couchers de soleil du monde, et ils sont particulièrement beaux en cette saison. En effet, l’été le soleil se couche dans les terres, et même si la plage est superbe avec l’éclairage particulier du coucher, en automne et en hiver on a le soleil couchant carrément en face. Je fais toujours la même vue de Bellangenet, avec cette arrivée sur la plage, la petite maison à gauche, les dunes herbeuses mordorées, le gros rocher dans la flotte, le calvaire qui se dresse face à la mer (c’est un monument religieux qui rend hommage à une guérison à priori).
Mais l’automne en général c’est la saison idéale pour aller en forêt et voir les feuilles prendre leurs teintes orangées. Comme on était plutôt dans une période sèche, les chemins n’étaient pas du tout boueux, et on a pu profiter d’une chouette après-midi dans les bois le long de la Laïta (rivière qui sépare le Finistère du Morbihan). C’est vrai que c’est drôlement joli et que les feuilles et les arbres version automnale, ça le faisait bien.
Mais avec le reflet de la Laïta (belle “ria” ou “aber”, donc rivière super large dont les marées modifient considérablement le débit et mélange eau douce/eau salée) et des genêts, on obtient également un joli cliché.
Bref, on a bien aimé.
Le soir pour changer on est allé vers Guidel pour le coucher de soleil, mais comme dit mon chérichou “c’est vachement moins bien dans le Morbihan” (ah les ton-bre…). C’était plutôt pas mal, même si on avait en effet déjà vu mieux.
Mais bon en Bretagne, on se promène surtout le long des chemins côtiers, et mon favori c’est sans doute le coin de Beg An Tour vers le port de Doëlan (tout ça fait partie de Clohars-Carnoët en fait, avec le Pouldu également). La lumière d’hiver dardait fortement et avec cette blancheur aveuglante parfois, mais ça donnait de chouettes reflets sur l’océan.
J’aime beaucoup prendre des gros plans ou me focaliser sur des détails de rochers, plantes ou autres. Bon je reconnais que ce n’est pas très intéressant, mais j’aime beaucoup beaucoup, alors je continue. Arf arf.
Le soir on a eu droit à un de ces couchers de soleil exceptionnels, digne des caraïbes où j’ai aussi sans doute vu les plus superbes. J’aime bien les paysages nuageux, je trouve que ça donne toujours beaucoup plus de grandeur et magnificence au phénomène. On retrouve la petite maison, le calvaire, les dunes, le rocher…
Et au dernier moment, en descendant sur la plage désertée…
Le lendemain, choux blanc, trop de nuages, pas de coucher de soleil… Pfff. Et puis vous réalisez que c’est l’occasion d’une vision assez surréaliste et picturale d’un ciel de ouf !!! Je comprends qu’une palanquée d’impressionnistes, dont Gauguin, ont passé du temps ici pour peindre.
Et puis cette journée bizarre entre pluie, crachin, grand beau ciel bleu, puis de nouveau tourmentée… Dans ces cas, il faut sortir, c’est la garantie d’une lumière extraordinaire, et de panoramas époustouflants. On est allé faire un tour au petit port de Doëlan qui est une des cartes postales les plus connues du coin.
C’était le retour de la pêche, et on peut voir que le bateau ne rentre pas seul au bercail.
En balade à l’anse de Porsac’h, on passe entre les gouttes, on accélère pour éviter la saucée, mais en même temps on s’arrête pour fixer ces images dont la composition paraît artificielle tant elle est parfaite (enfin selon moi hein, je sais je m’emballe ^^). J’adore ce moment, entre deux averses, où la lumière change seconde par seconde, et les couleurs émergent naturellement saturées (moi je rajoute de la saturation à mes photos, naaaaaaaaaaan).
Evidemment entre pluie et beau temps :
Et toujours ma manie des gros plans sur des bidules. #monkif
Et conclusion évidente de cette semaine à Clohars, le dernier coucher de soleil de ouf, sa mère, sa race.
Je vais je pense compiler les photos de ce panorama de Bellangenet par toutes les saisons. :)
Whaouu que c’est beau la Bretagne, et que tes photos sont belles, merci de m’offrir ça en ce matin si gris de mauvaises nouvelles.
Oui c’est chouette !!! Bise de matin gris alors. :bye: