MatooBlog

Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

Kyoto et Tokyo, métro boulot dodo, illico presto !

J’étais allé au Japon mais ça commençait sérieusement à dater, vu que c’était pour le boulot il y a 13 ans ! Mais la magie des dinoblogs fait que j’en avais déjà largement parlé ici, que ce soit lorsque j’avais participé à l’Expo Universelle à Aïchi, ou bien pour l’extraordinaire visite de Kyoto. Étonnamment, j’y suis retourné encore cette fois pour le boulot !! Mais autant il y a 13 ans, ce n’était que quelques week-ends pris pour visiter, autant là j’avais quelques jours avant la période de taf uniquement pour visiter Kyoto. Quel bonheur de revoir Kyoto et Tokyo. Deux villes très différentes mais chacune passionnante et belle à leur manière ! Kyoto pour ses temples et jardins incroyables, Tokyo pour son architecture très urbaine et cette foule dense à toute heure.

Le séjour à Kyoto était plutôt cool, j’étais dans une vieille maison traditionnelle (150 ans la bicoque) avec un mini-jardin tout mignon et une chambre avec vue assez impeccable :

Et comme d’habitude au Japon, c’était au milieu d’un quartier à l’architecture bigarrée, avec un bruit routier assez insupportable, et des lignes électriques plus anarchiques que jamais. Ce qui a le plus changé pour moi je pense par rapport à 2005, c’est le fait d’avoir recours si facilement à la 4G. Forcément Google Maps dans la poche, ça simplifie absolument tout !! Les transports en commun, l’optimisation des déplacements, le repérage des temples etc. Et évidemment, le smartphone avec toute sa petite vie connectée aux antipodes, c’est plutôt pratique même si cela entrave un peu le dépaysement et la perte de repères.

Le premier soir je me suis baladé, et comme c’est Kyoto, on tombe naturellement sur un sanctuaire ou des temples !! Là c’était le temple bouddhiste Daitoku-Ji qui n’a rien de dingue, mais évidemment pour un européen de base c’est follement exotique. Ces constructions religieuses nippones ont vraiment un truc architectural fascinant, et qui ont l’air d’avoir des siècles d’existences. En réalité, bien souvent, même si les dates de constructions vont du 12ème au 18ème siècle, comme ce sont des édifices en bois, ils sont régulièrement complètement refaits et remplacés, conformément à l’original. On n’a pas vraiment les mêmes notions de conservation ou restauration, et donc certains temples paraissant flambant neuf sont datés de plus de 500 ans.

J’ai beaucoup aimé les perspectives des toits et la géométrie de toutes ces charpentes qui se croisent plus ou moins. Et surtout c’était le soir après la fermeture des temples, et donc c’était désert et d’un calme olympien. Je n’ai croisé personne jusqu’à la tombée du jour, et j’ai pu me perdre dans ce dédale pendant quelques heures fort agréables.

J’ai fait le lendemain le grand classique de Kyoto avec un chemin bien connu qui mène d’un des chef-d’oeuvre à l’autre de la ville. C’est à dire du Temple d’Or (Kinkaku-ji) au Temple d’Argent (Ginkaku-ji), et le trajet est parsemé d’une kyrielle de temples, jardins et sanctuaires de religions différentes. J’ai précisé les quelques arrêts qui sont décrits plus bas, et que j’ai beaucoup aimé. De toute façon, j’ai à peu près tout aimé vu que tout est superbe.

Étrangement, on commence, ou bien on croit qu’on commence, par le plus beau. En réalité, c’est surtout celui qui en jette le plus, mais le plus cliquant n’est pas au final celui qui retiendra peut-être le plus l’attention. Quoique de mon premier voyage, cela restait tout de même un de mes souvenirs les plus prégnants. Et puis on se dit ouai le temple d’Or, ok ça doit être genre un truc doré, bah oui et non, mais plutôt OUI. C’est un putain de temple en OR !!! Mais en plus il est présenté dans un écrin verdoyant magnifique, et on y arrive vraiment avec panorama qui a été créé pour le mettre en valeur.

Et plus on se rapproche, moins on y croit ses yeux… Malgré les hordes de touristes et parfois le bruits de ces derniers, l’endroit respire la quiétude et l’harmonie. C’est vraiment dingue dingue !


Après, on arrive au Ryōan-ji qui est très célèbre pour son jardin zen tout en pierres. C’est un rectangle tout simple avec des petits cailloux gris ratissés de sorte que cela forme un tapis très régulier, avec quelques roches posées deci-delà. Ça avait déjà marché il y a 13 ans, et ça a refonctionné à mort cette fois, je me suis assis pendant une bonne heure à ne rien faire, et à contempler cela.

L’endroit est très agréable, et il y a également un jardin un peu plus classique, ainsi qu’un Bouddha qui m’avait déjà marqué et que j’avais également pris en photo (mais en 13 ans, la photo s’est améliorée !!).

Et ce chemin pavé qui engage à la méditation juste en le regardant…

Le jardin a l’air d’être parfaitement organisé, les arbres, les petits ponts de pierres ou les toris qui invitent à flâner dans une partie ou une autre.

Après c’était Ninna-ji que je ne connaissais pas du tout. C’est un ensemble assez remarquable qui mélange jardin zen, temples et promenades en bois surélevées. Du coup on a de très belles vues sur des étendues de pierres dont la symétrie fait bien plaisir à certains. Mouahahahaha.

On bifurque de l’autre côté de l’édifice principal et là bammm, on est plongé dans une vision enchanteresse de verdure et d’un temple à étages (un tō, une pagode) qui complète merveilleusement le paysage.

En sortant, on peut s’approcher du tō et visiter d’autres temples.

J’ai notamment bien aimé celui-ci qui est simple, mais dont la symétrie m’avait tapé dans l’oeil.

Enfin le Pavillon d’Argent ou Ginkaku-ji est étonnant car il est tout à la fin du parcours, et il n’a rien “d’argent”. En revanche, c’est sans doute le plus beau jardin de Kyoto, et il dégage une harmonie assez extraordinaire tout en concentrant tous les gimmicks du jardin nippon. On y trouve notamment le Kō getsudai, un tas de sable qui représente le mont Fuji :

Des édifices qui se reflètent dans une mare, de la verdure en allant des mousses aux bambous, des chemins gravillonnés ou pavés, bref on s’attend à voir débarquer une bande de kodamas d’un moment à l’autre !!

Et enfin, le pavillon en lui-même donc assez modeste, mais bien joli tout de même.

La fin de cette journée se passa à errer dans Kyoto et à goûter un peu de ce japon ancestral en attendant la tombée du jour. Bah c’était bien agréable. ^^

Dans le genre jardin oufissime, je retiendrais tout de même clairement le Tenryū-ji qui autour d’une mare pleine de carpes koï, présente un ensemble qui paraît avoir été complètement mis en scène, jusqu’à la manière dont les branches des arbres se courbent et se délient. L’endroit est magique, et comme c’est une visite un peu secondaire (touristiquement parlant), il n’y a vraiment pas grand monde. Du coup on peut s’asseoir et vraiment profiter du lieu.

Jouxtant ce jardin, il y a une superbe bambouseraie et un chemin qui mène à une villa qui a également quelques atouts sympathiques.

La villa Ōkōchi Sansō est l’ancien domaine d’un acteur japonais. C’est une visite assez mineure, mais j’ai vraiment bien aimé la verdoyance du jardin, et le cheminement qui est pavé et qui serpente entre des points de vue sur les collines de Kyoto. C’est très différent d’un temple évidemment, mais justement cela montre un usage différent des mêmes techniques et philosophie d’horticulture et de “décoration” de jardin.

Le Daikaku-ji est une ancienne villa impériale, on y retrouve les jardins de pierres et les promenades en bois surélevées.

Mais il y a surtout ce magnifique lac qui change des mares miniatures et arbustes tortueux. J’ai particulièrement aimé cette vue-là.

Enfin, il y a l’incontournable montée du Fushimi Inari-taisha qui est un sanctuaire gigantesque sur tout une colline escarpée. La particularité est d’être dédié à Inari donc une divinité qui a la forme d’un renard, et d’y voir des milliers de torii (les portiques rouges et noirs) qui sont financés par des entreprises ou des particuliers (cette déesse étant protectrice des commerces). Il faut quelques heures pour arriver au sommet avec quelques chemins de traverse, et ce ne sont que torii sur torri. Le site est blindé de monde, mais avec un peu de patience et simplement en grimpant (il y a de moins en moins de monde à mesure que l’on atteint le sommet de ce petit mont) on se retrouve avec une foule bien moins pressante et selfisante.

Il y a aussi pas mal de chats qui se baladent et qui ont l’air de trouver de quoi subsister parmi les offrandes et les torii (comme vous pouvez voir, de toutes les tailles !!).

Ma vue préférée : quand les torii sont super rapprochés et que l’effet de perspective est le plus chouette (et que j’ai chassé les derniers touristes avec mon air le plus aimable).

Après, le voyage devient forcément moins intéressant, en effet je suis allé à Tokyo où j’avais encore le week-end avant de reprendre le boulot sur place. Mais les images d’Épinal on la vie dure !! Je suis monté au Tokyo City View à Roppongi Hills et la vue la skyline tokyoïte est vraiment sympa, avec surtout une belle vue sur la Tokyo Tower des animes de mon enfance. Eh ouai !!

Sinon ce qui me fascine le plus à Tokyo c’est sans doute les foules compactes et tassées, mais malgré tout incroyablement disciplinées, que ce soit dans la rue ou le métro.

J’ai passé un peu de temps dans les étages de ces immeubles dingues où se succèdent des étages avec cabines dédiées à des photomatons avec filtres intégrés genre Snapchat, d’autres avec des machines d’arcade blindés de gamins, d’autres aux cosplays hallucinants, etc. Il y a d’autres immeubles spécialisés en gadgets informatiques variés ou bien en cafés tenus par des jeunes femmes déguisées en soubrettes… Bref c’est le Japon. ^^

Mon dernier repas sera finalement un clin d’oeil à Naruto, juste retour des choses. ;-)

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