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Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

Maurice (James Ivory)

C’était cool de revoir ce film chez PH ce soir, dans le cadre de ses soirées “CinéFolles”. Je retiens toujours cette phrase du roman de EM Forster à l’origine du film.

Après cette crise, Maurice devint un homme. Jusque-là – si tant est qu’on puisse évaluer les êtres humains -, il n’avait jamais été digne d’affection : il était conventionnel, mesquin, déloyal avec les autres parce qu’il l’était avec lui-même. Il avait maintenant à offrir ce qu’il y a de plus précieux. L’idéalisme et la sensualité entre lesquelles il se débattait, adolescent, s’étaient finalement fondus en un tout harmonieux et transformés en amour. Personne ne voudrait peut-être d’un tel amour, mais il ne pouvait en avoir honte, parce que cet amour c’était « lui », ni son corps ni son âme, mais tout son être qui s’exprimait à travers l’un et l’autre. Il souffrait encore et pourtant un sentiment de triomphe se faisait lentement jour en lui. La douleur lui avait révélé un lieu au-delà des jugements de la société où trouver un refuge.

Maurice (E.M. Forster)

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