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Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

Rogue One

En tant que bon petit Gen. X1, et guique de service, je suis fan de Star Wars depuis l’enfance, et ça ne m’a amais quitté. Mais il faut avouer que la saga a pris un drôle de coup de vieux, et que l’arrivée de Disney est à la fois assez “raffraîchissante” mais apporte aussi son lot de disgrâces. Je suis assez fidèlement chaque sortie au cinéma, et même si la nouvelle trilogie (épisodes VII, VIII et IX) se regarde assez bien, on ne peut pas dire que ce soit palpitant ou indispensable. J’aime malgré tout les clins d’œil à l’univers de la saga de Lucas, et aussi le caractère inclusif des nouveaux personnages et équilibres dans les représentations.

Mais pour le moment, ça reste tout de même des resucées plus ou moins habiles de la mythologie des origines, et on ne peut pas dire que tout cela brille d’originalité ou de saveur. Et puis, il y a “Rogue One”.

J’avais bien aimé l’idée de départ qui était un film “unique” qui se plaçait juste entre les épisodes III et IV, donc une sorte de parenthèse en préquel de la première trilogie (celle de 1977-83). Et j’aimais beaucoup le fait que cela repose sur un tout petit arc narratif : Qui sont les rebelles qui ont rapporté les plans de l’Etoile de la Mort et son défaut de construction ? On a donc un film qui raconte simplement cette “anecdote” en spin-off de la saga principale, et on sait que les rebelles en question n’ont pas survécu. C’est toujours intéressant de donner à des auteurs ce genre de contrainte, car on n’a pas besoin de scène finale de congratulations, pas besoin même d’histoire d’amour qui finit bien, ou de méchants qui perdent.

Ajoutez à cela, un univers visuel qui a été très bien respecté, et qui permet à la fois de rendre hommage à l’épisode IV (celui de 1977, le “premier”) en reprenant le style qui évidemment souffre beaucoup de son influence seventies (mais c’est inhérent à tout film de SF), et aussi d’utiliser les effets spéciaux d’aujourd’hui (2016 en réalité ^^) pour redonner un sacré coup de jeune à ces épisodes précidjiaille2.

Comme souvent dans les Star Wars, on ne trouve pas de comédiens ou comédiennes connus pour les rôles titres (c’est de moins en moins le cas). Là je pense que les plus célèbres sont sans doute Forest Whitaker et Mads Mikkelsen. Le jeu des comédiens est correct sans être dingue, mais il faut avouer que le meilleur personnage, et sans doute un des meilleurs de toute la saga selon moi, est celui du droïde de l’Empire reprogrammé K-2SO. L’écriture de son rôle est ciselé à merveille, pour tout vous dire c’est l’équivalent de Lady Grantham dans Downton Abbey. Chacune de ses répliques fait mouche, il est à mourir de rire, très caustique et ironique, et donne au film un personnage vraiment drôle et attachant.

L’histoire commence par Mads Mikkelsen qui travaille contre son gré à la construction de l’Etoile de la Mort, mais c’est donc lui qui intègre cette fameuse faille et qui fait sortir l’information pour la donner aux rebelles. L’héroïne qui est en figure de proue de l’affiche est sa fille qui a été abandonnée lorsque l’Empire est venu chercher son père manu militari. Elle rejoint la rébellion et va chercher à récupérer les plans de l’Etoile de la Mort sur une planète “datacenter” de l’Empire, avec un autre héros-joli-garçon (évidemment).

J’ai vraiment beaucoup aimé le film, parce qu’il est très efficace. Beaucoup d’actions, pas de prêchi-prêcha ou de tchatche interminable, de superbes images de synthèse (sauf pour faire revenir à la vie Peter Cushing, c’est assez moyen, ou pour la Princesse Leia en fin de film…) et incroyable : pas d’histoire d’amour, les héros finissent simplement par se prendre la main (alors qu’ils se kiffent de ouf) avant de crever comme des cons. Oooh ce que c’est chouette ça alors, un film sans happy-end et qui peut donc suivre une écriture un peu plus ambitieuse que les scriptes formatés blockbusters. Alors ça reste tout de même Star Wars et on a les gimmicks qu’on attend : des monstres, des trucs qu’on a vu dans les autres films (et autres easter eggs), des démonstrations jediesques avec un très attachant adepte de la Force qui fait carrément penser à Zatoïchi !

La fin du film est magistrale puisqu’elle fait la jointure parfaite avec le tout début de l’épisode IV, et Dark Vador qui part à l’abordage du vaisseau de la Princesse Leia. C’est totalement jouissif !!

J’ai profité de mon abonnement test Disney+ pour revoir le film, que j’avais déjà vu au ciné et loué en VOD à sa sortie. Eh bien, cela confirme que “Rogue One” est mon film préféré de la saga “moderne”, si donc on exclue l’épisode IV, et peut-être le V qui pour son côté très sombre reste un monument. Solo avait été une énorme déception, se faisant l’antithèse parfaite de celui-ci, et comme je l’ai dit précédemment la trilogie la plus récente se regarde mais n’est vraiment qu’un succédané.

  1. La Génération X, celle à priori née entre 1966 et 1976 d’après mes tablettes. ↩︎
  2. Pré-CGI, avant les CGI = Computer Generated Imagery, donc les images de synthèse. ↩︎

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