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Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

Coucher de soleil aux Tuileries

Cela faisait quelques temps qu’on se demandait comment était Paris le soir en ces temps de confinement ? Et hier soir, dimanche, après une très belle journée de ciel bleu à rester enfermés, on s’est dit qu’une balade au coucher du soleil serait idéale. En pleine heure de dîner, juste avant la tombée du jour, Paris devait être carrément désertée. En revanche, où aller dans le tiékar pour voir un truc joli en fin de journée ? Un tour sur notre carte de déplacement autorisé ne m’a pas spécialement inspiré, sinon une cible de choix à quelques pouièmes de notre limite autorisée. Aaaaaarrrrrggggh !!!

Allez, 1,3 km au lieu de 1 km, ce n’est pas la mort si ? Eh bien, on s’est dit que ça passerait pour une première entorse, et une seconde dérogation pour “promenade”. Et quand je vois la photo au-dessus, je n’ai aucun regret, c’était incroyablement beau. Déjà, comme vous l’imaginez sans doute, il n’y avait pas grand monde. Par exemple, l’avenue de l’Opéra que l’on traverse en dehors des clous, et sans faire bien attention à la voiture au loin.

Même ambiance quand on regarde du côté de la jolie Place Colette devant la Comédie Française, pas un chat ni un pigeon. Un ambiance à la 28 jours plus tard.

En même temps ce n’était pas tant que cela une ambiance apocalyptique, mais plutôt une douce soirée printanière au ciel immaculé, qui commençait tout juste à prendre des tons d’or. Et cette absence de foule, car ce n’est pas normalement quelques personnes, mais toujours des centaines de badauds dans ce coin, a un effet terriblement apaisant. En traversant la rue de Rivoli, les rayons du soleil dardaient déjà contre le côté pair de la célèbre rue aux arcades. Le contraste entre les deux enfilades de façades est superbe, et l’absence de voiture est exceptionnelle. Le seul hic c’est cette publicité géante à l’autre bout de la rue, comme beaucoup de ces réclames qui défigurent une bonne partie des monuments parisiens en réfection (et payent une partie des travaux… ¯\_(ツ)_/¯).

Et quand on arrive vers le Louvre et la pyramide, alors que cela me rappelle plutôt l’article suivant (Hu hu hu.), au lieu d’un endroit plein à craquer de touristes, on y trouve une place déserte et paisible. L’article suivant rappelle aussi que le lieu est celui propice aux ébats en plein air de mes coreligionnaires depuis la Révolution Française, une pensée qui m’a toujours fortement réjoui.

Les photos sont particulièrement vides parce qu’il y avait un gardien qui surveillait, sinon il y avait tout de même quelques dizaines de personnes devant la zone, et tout de même pas mal de monde qui faisaient son jogging, sortaient leurs chiens ou se promenaient comme nous. Mais comme nous l’avions suspecté, l’heure du dîner un dimanche soir confiné, c’était plutôt un bon moyen d’avoir un parfait respect de la distanciation sociale dans un des endroits les plus populaires de Paris.

Malgré tout je n’avais jamais vu cette place aussi calme et vide. Et ce ciel si pur et dépollué, c’est extrêmement troublant. Et lorsqu’on se retourne, on est face au Carrousel et son parfait alignement avec l’obélisque de la Concorde, l’Arc de Triomple, et plus loin l’Arche de la Défense, jusqu’à Cergy-Saint-Christophe (et la boucle est bouclée me concernant ^^ ).

En se rapprochant de l’entrée du jardin des Tuileries, qui était évidemment fermé, on a une très belle vue sur l’alignement, avec le bassin principal et sa fontaine. Encore une fois, il est rare d’être là avec si peu de monde, et un jardin lui vidé de ses humains. Le soleil était en train de sérieusement décliner, et j’imagine que dans quelques semaines on pourra carrément avoir le soleil qui se couche exactement dans l’alignement (j’aimerais bien savoir quand ça sera, mais je lis qu’apparemment c’est le 1er août).

Après le coucher du soleil, on a continué notre balade en remontant par la partie labyrinthique. Il y a plein de superbes sculptures en bronze de l’artiste Aristide Maillol que j’aime beaucoup, et les ombres de ces personnages rendent merveilleusement bien, découpées sur sur un ciel couché multicolore.

Les Trois Grâces, 1938, Jardin des Tuileries, Paris.
L’Action enchaînée, 1908, Jardin des Tuileries, Paris.
La Montagne, 1937, Jardin des Tuileries, Paris.

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  • Paris me manque quand je vois tes magnifiques photos. Certes ici j’ai le climat mais la mer et les premières plages en ville à 4km à vol d’oiseau me demeurent interdites. 1km2 dans Paris c’est un océan de vues possibles, même avec le confinement.

  • Moi quand je veux aller un peu loin genre 2km je mets une adresse intermédiaire sur mon atteste, entre le point de départ et la destination. Sinon le soleil dans l’axe c’est deux fois par an, une fois en mai et une fois en août je crois.

    • Ah ah, j’avais même pas pensé à cette feinte !! Eh oui j’ai lu la même chose, début mai et début août apparemment !! Cela me donne carrément envie d’y retourner du coup. :gene:

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