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Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

Circus of Books

Circus of Books est une ancienne librairie de Los Angeles qui était une véritable institution du porno-gay des années 80 aux années Internet. Mais c’est surtout un petit commerce tenu par un couple d’américains juifs tout à fait traditionnels, et essayant simplement de joindre les deux bouts. Le documentaire est très bien ficelé, et il est l’œuvre de la fille de ce couple singulier, donc il y a un côté familial et très personnel qui transparaît et rend le documentaire particulièrement touchant. Cet endroit a touché et accompagné des milliers de gays, a traversé la crise du VIH des années 80-90, et le documentaire souligne cette curieuse juxtaposition, presque comique à bien des égards, entre ce couple “next door” et leur activité olé-olé.

Le plus émouvant pour moi c’est la découverte de l’homosexualité d’un de leur enfant, et le fait que le mari le prend très bien (il a une attitude assez géniale, et est tout le temps en train de sourire), et la femme plutôt très mal, surtout en rapport à sa foi religieuse. On voit aussi l’heureuse évolution de cette dernière, et le témoignage du garçon est vraiment très chouette.

On y voit aussi la fin d’une industrie et de ses multiples institutions. Impossible de ne pas faire le rapport avec la fin des bars, des sexes-clubs, des librairies ou autres lieux de convivialité à Paris. Mais c’est ainsi que vont les choses, et tout ce qu’on peut faire c’est contribuer à l’émergence de nouveaux lieux et de nouvelles manières de nous rencontrer, d’échanger, de baiser, de nous cultiver, etc. Dans tous les cas, et même si la dimension “en ligne” est très importante et fabuleusement salutaire, je suis persuadé que les lieux incarnés sont tout aussi importants car visibles et permettant des rencontres qui changent les choses. Il est agréable de voir dans ce documentaire aussi l’approche décomplexée du porno, malgré toutes les attaques des ligues de bigots. So Refreshing comme on dit là-bas. ^^

Et évidemment revoir Jeff Stryker encore tout à fait fringuant à 57 ans, est un vrai petit bonheur pour moi. J’ai tellement fantasmé sur ce mec pendant des années !!! PowerTool (1987) for ever!!!

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