Sur une idée de la fée Kozlika, voilà Iwak (Inktober with a keyboard ). Un mois d’écriture sous contrainte à la manière de tous ces dessinateurs qui publient de chouettes dessins sur les Internets.
Tout a commencé par un étourdissement et, mein gott, s’en est suivit un putain de cauchemar !!!! Nous étions au Chili ce 28 décembre 2014, en plein dans notre merveilleux voyage de noces qui allait nous emmener jusque l’Île de Pâques. Mais je n’avais raconté que le côté sympathique du voyage, en omettant ce jour funeste, mais qui au final s’était très bien terminé. Il avait bien commencé aussi lorsque nous sommes arrivés avant même l’aube sur le site de geysers : El Tatio, à plus de 4280m d’altitude, entouré de volcan à plus de 5000. L’idée c’était d’attendre le lever du jour, car avec les différences de température jour/nuit, les geysers entrent dans la danse. Ils ne sont pas très impressionnants en tant que tels, mais il y en a sur tout le plateau et l’ambiance est très très chouette.
Alors là, moi je pète un boulon. Je suis super content d’être là, et je veux voir tous les petits geysers, alors je cours littéralement d’un point à l’autre du plateau. Chérichou me prévient “Mais attends, fais gaffe, tu sais bien qu’il faut y aller doucement…”, mais je n’écoute pas, le mal des montagnes si j’avais dû le ressentir, ce serait déjà fait. Et BAM, je sens ma tête qui tourne, une céphalée de compète qui m’arrive, le souffle qui s’écourte, les jambes qui s’alourdissent…. “Ooooh Bibou, je me sens pas très bien, je crois qu’il faut que je retourne à la voiture.” Bref, une grosse crise liée à l’altitude, et la grosse honte qui va avec. Heureusement, on avait déjà vu tout ce qu’il fallait, et on pouvait commencer à redescendre vers le désert d’Atacama.
Sur le chemin, un écriteau indique des piscines naturelles de sources chaudes, réchauffées par les volcans du coin. On ne résiste pas, et on est juste tous les deux dans ces bassins naturels à plus de 30 degrés, avec des petits poissons qui nous récurent gratis. Ouf, je vais mieux, on a échappé au pire.
On reprend la route, et sur la droite, je vois une piste qui mène à un groupe de cactus géants fort photogéniques. Je dis “Ooooh prends à droite, ça a l’air trop bien là !!!”. Au bout de quelques dizaines de mètres, ce qui était une piste était en réalité le lit d’une rivière, et ce qu’on croyait être un 4X4, était un 2X2. Mein gott. On est rapidement enlisé, et impossible de bouger. Pas de réseau téléphonique, et la route est visible mais lointaine. Mais surtout nous voilà tous les deux complètement désemparés. Lui en colère et mutique, tétanisé, et moi terrifié donc très volubile et voulant explorer nos options. Inutile de dire, qu’on ne s’est pas très bien entendu à ce moment là.
Par miracle, une voiture est venue pas très loin, sur la piste, car il y avait bien une piste (sa mère, sa race), près des putain de cactus de mes deux. Une voiture avec des chiliens adorables qui viennent carrément à nous en nous disant “Hey mais vous êtes dans la merde, on va vous aider !” (en espagnol dans le texte hein). Et donc nous voilà en voiture avec eux, ils nous ont déposé à notre hôtel, genre les meilleurs gens du monde qui iront directement au paradis. Là on explique nos malheurs à la gentille nana de l’hôtel, et je lui demande si elle peut parler pour nous au loueur de bagnole, car mon espagnol est un peu trop balbutiant. Elle les appelle, et elle explique notre souci. Heureusement tout cela est couvert par l’assurance dans le cadre de la location. Et à un moment elle nous regarde tous les deux d’un air embarassé, et elle dit “Non, non, ils ne sont pas tous les deux devant moi, car ce serait un abandon de véhicule, et l’assurance ne joue pas, oui oui. Mais l’un des deux est resté dans la voiture en plein désert, et il faut lui envoyer une dépanneuse d’urgence !!”. Et pour vous dire, au Chili, bah on est tombé que sur des gens comme ça, des chouchous de l’Univers Connu. Ensuite, elle nous branche avec un pote taxi à elle pour retourner fissa à la voiture.
Le gars est absolument adorable et chouette. Sur place il essaie tant bien que mal de sortir la voiture avec les deux roues motrices, mais en vain. La dépanneuse arrive enfin, et le chauffeur de taxi reste dans notre bagnole pour continuer à nous aider. Un chouchou chilien adorable je vous dis. Et là évidemment, la dépanneuse s’enlise à son tour, car évidemment. Mais heureusement après beaucoup de colère en espagnol incompréhensible et un vérin hydraulique intégré, on s’en sort. J’ai depuis un véritable trouble de stress post-traumatique (oui un vrai pitiessedi) lorsqu’on loue une voiture et qu’on dérape sur des graviers sur une côte bretonne : “Hiiiiiiiiiiiii on va s’enliser, et on va mouriiiiiiiiir !!!!!”.
Heureusement, et je dois vraiment ça à mon Bibou d’amour, il n’a pas voulu qu’on rentre et qu’on déprime de nos aventures de la journée. Car comme on avait commencé à rouler vers El Tatio à 3h30 du matin, en réalité il était encore assez tôt. On est allé faire un tour près des lagunes les plus proches de San Pedro de Atacama, la Laguna Chaxa. Ouf, le voyage pouvait continuer. Tout ça à partir d’une envie de sautiller dans les geysers qui m’a fait presque m’évanouir.
Ta mésaventure prouve qu’il y a des gens gentils et désintéressés, cœur sur eux ! C’est ce qui s’appelle avoir le cul bordé de nouilles
Je crois que les chiliens sont vraiment des gens adorables, on a eu trop d’exemples pour le corroborer !! Viva Chile!
C’était bien la peine d’avoir pris un gros modèle de kékés tout polluant !
Exactement !!!
Ouf ! Non mais en vrai ça a été un enchaînement de circonstances heureuses, donc ce n’est plus “un jour funeste”, mais une journée de bonheur mémorable !
Oui on peut dire que c’était une journée de montagnes russes émotionnelles !!!