Sur une idée de la fée Kozlika, voilà Iwak (Inktober with a keyboard ). Un mois d’écriture sous contrainte à la manière de tous ces dessinateurs qui publient de chouettes dessins sur les Internets.
Touboudoum, touboudoum, touboudoum ! Je me souviens tellement bien du roulis et de ce bruit régulier dont les vibrations irradiaient tout le train, mais ce n’était pas un inconfort, c’était au contraire une manière de se bercer dans la nuit, dans un lancinant concert de musique sérielle et répétitive. Ces sourdes percussions rythmaient la nuit, et vous endormaient en moins de temps qu’il n’en fallait pour le dire. Touboudoum, touboudoum, touboudoum ! Et un de mes tous premiers souvenirs, c’est justement lors d’un voyage en train Corail. Gamin, j’en ai pris à chaque fois qu’on m’envoyait en colonies de vacances, et la toute première fois j’avais juste 5 ans. C’est l’année suivante, que je me rappelle un tout petit peu de ces vacances, qui démarraient toujours par une nuit en train Corail. Je me souviens des compartiments qui avaient l’air de dater de la première guerre mondiale, des sièges pas très confortables, et de l’hypnotique vue par la fenêtre. Les paysages qui défilent, le soir qui tombe, et toujours cette musique entêtante et syncopée. Touboudoum, touboudoum, touboudoum !
L’autre image qu’il me reste de ces vacances, c’est une plage, devant un grand bâtiment, et les vagues qui arrivent en trombe sur la berge. Je me rappelle de la vision que j’avais de cela derrière des barrières, et ce qui est drôle c’est que c’est un souvenir dans lequel je ne vois que “très bas”, je n’arrive pas au-dessus de la balustrade, et l’océan tempétueux est assez inquiétant. J’ai eu une révélation assez dingue lorsqu’en 2002, M. m’a emmené chez lui à St Briac. Il m’emmène juste à côté à Saint Lunaire, et lorsqu’on marche le long de la grande plage, vers le Grand Hôtel, j’ai vraiment un choc. Je reconnais la rembarde, la jetée et toutes les sensations me reviennent. J’arrive simplement au-dessus de la balustrade aujourd’hui. Ma maman m’a confirmé plus tard au téléphone “Ah mais bien sûr, ta seconde colo c’était à Saint Lunaire !!“.
Ah ces voyages que la mémoire nous fait faire ! A lire les billets ici et là et les voyages de ma soeur à Roscoff, je ne désespère pas de découvrir la Bretagne que tu racontes souvent en photos.
Le mot corail m’a donné la même idée de sujet mais beaucoup plus prosaïque
J’espère tellement que les axes transverses seront en progression plutôt que de devoir toujours repasser par Paris… Là clairement, en termes de service public, ça laisse à désirer (décision financière et stratégique de l’état en tant d’autorité organisatrice des mobilités pour Intercités et les fameux “trains d’équilibre du territoire”… ).