Sur une idée de la fée Kozlika, voilà Iwak (Inktober with a keyboard ). Un mois d’écriture sous contrainte à la manière de tous ces dessinateurs qui publient de chouettes dessins sur les Internets.
Rêver un impossible rêve
La Quête interprétée par Jacques Brel en 1968. Elle est extraite de L’Homme de la Mancha, adaptation française par Jacques Brel de la comédie musicale américaine Man of La Mancha.
Porter le chagrin des départs
Brûler d’une possible fièvre
Partir où personne ne part
Aimer jusqu’à la déchirure
Aimer, même trop, même mal
Tenter, sans force et sans armure
D’atteindre l’inaccessible étoile
Telle est ma quête
Suivre l’étoile
Peu m’importent mes chances
Peu m’importe le temps
Ou ma désespérance
Et puis lutter toujours
Sans questions ni repos
Se damner
Pour l’or d’un mot d’amour
Je ne sais si je serai ce héros
Mais mon cœur serait tranquille
Et les villes s’éclabousseraient de bleu
Parce qu’un malheureux
Brûle encore, bien qu’ayant tout brûlé
Brûle encore, même trop, même mal
Pour atteindre à s’en écarteler
Pour atteindre l’inaccessible étoile
“Aimer jusqu’à la déchirure. Aimer, même trop, même mal.” Quand j’ai écouté cette chanson la première fois, elle est rapidement devenue particulièrement culte pour moi. Décrire en ces quelques mots la passion amoureuse était d’une telle précision avec mon ressenti de l’époque (dont la photo là, correspond exactement à un de ces moments d’exquise souffrance intérieure, capturée par une amie de l’époque, en pleine soirée avec des dizaines de gens qui buvaient, dansaient, criaient et faisaient la fête en somme)… Et ce mot “déchirure” dont le son même donnait une vérité encore plus grande à cette simple métaphore (et encore plus troublant chanté par Brel, évidemment). J’ai aimé jusqu’à la déchirure, j’ai aimé trop, j’ai aimé mal, mais j’ai continué aussi ma quête. Et c’est sans aucun regret, malgré les désillusions, malgré les peines et les meurtrissures. Je n’ai jamais cessé de tomber amoureux. Je ne comprenais pas certains coreligionnaires qui abandonnait les sentiments, pour baiser froidement et accumuler les proies. Déjà je suis incapable de ne pas tomber amoureux, c’est comme ça. J’aime. Et puis baiser sans amour c’est bien sûr tout à fait satisfaisant, mais dès qu’on colle une petite dose d’infatuation, croyez-moi la différence est majeure. Il ne s’agit pas forcément de passion dévorante, mais le petit truc qui plait au-delà des chairs, parce que c’est lui, oh oui c’est vachement mieux.
Ok à 200%!!