Sur une idée de la fée Kozlika, voilà Iwak (Inktober with a keyboard ). Un mois d’écriture sous contrainte à la manière de tous ces dessinateurs qui publient de chouettes dessins sur les Internets.
Il n’y a que 13 articles qui sont cachés dans ce blog, et ils le sont tous, à regrets, pour les mêmes raisons. Ce sont des posts où je parle de ma famille, et où je relate précisément les épisodes les plus sulfureux du genre. Ce carnet en ligne a commencé il y a maintenant plus de 17 années, et en 2003, alors que le ouaibe était déjà mon truc depuis 5 ans, il restait malgré tout le terrain d’expérience de quelques privilégiés. Les premières années étaient grisantes puisqu’elles étaient propices à raconter tout et n’importe quoi, on savait qu’on était lu, mais uniquement par des parfaits inconnus (et surtout pas ses proches). Mais bien évidemment, les univers ont fini par se fondre et se rejoindre, et les archives étaient bien là. Il y a eu une période un peu charnière, où les blogs étaient encore très bien référencés sur le net, et où les réseaux sociaux n’étaient pas encore si légion, c’est exactement le moment où j’ai été grillé. Des mots clefs, des lieux ou des noms un peu trop explicites, je n’ai vraiment pas fait gaffe à l’époque. Et donc j’ai eu des retours cinglants, et la plupart du temps mérités. C’est à dire que je comprends parfaitement qu’on puisse très mal prendre de se voir devenir des personnages de satire dans un blog, résumés en deux trois traits au vitriol, et parfois carrément mis en boîte juste pour faire un bon mot. J’ai donc dissimulé les articles les plus fâcheux, mais je le regrette énormément. D’abord parce qu’il y avait un truc important à propos de mon père, et ça c’est vraiment dommage. Aussi parce que la plupart des articles en question traitaient de près ou de loin de ma grande-tante, la fameuse MaTante, et que c’est vraiment triste de l’avoir fait ainsi disparaître, alors qu’elle est décédée depuis quelques années. Il y a aussi des trucs inaudibles pour ma mère, même avec tout le recul et la distance du monde, et d’autres où j’ai compris que ce n’était vraiment pas très fin de ma part. Toutes les familles sont dysfonctionnelles par définition, mais j’imagine que si je me voyais moi-même pastiché de la sorte, je n’apprécierait pas forcément. Cela a toujours été le comble du blog, de vouloir être lu mais pas par ceux qu’on évoque dans le blog. D’où le fait que je ne puisse plus parler de ma famille ou de mon couple qu’en positif et anecdotique… Hé hé hé. Mais bon, je me censure assez peu au final. Et les blogs étant subclaquants, on arrive à plutôt bien s’en tirer je trouve.
Il m’est aussi arrivé de me faire griller avec le blog, au boulot… Très mauvais souvenir. Je n’ai pas masqué mes textes, mais tout le blog, alors passé en utilisation privée, le temps de me faire oublier. C’était au tout début, il y a bien longtemps
Moi côté familial, je sais que certain·e·s y trainent encore un peu, voire font des recherches internes (les flibustiers !), donc ces posts resteront cachés ad vitam j’imagine.