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Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

Les films d’actions américains des années 80 avec un titre à rallonge et à la qualité douteuse

On regardait un film avec John Lithgow, et ça m’a rappelé à la fois un film dans lequel il a joué dans les années 80, mais aussi cette réplique culte de Chrisropher Lloyd : “Je suis John Bigbooté, BigbootÉÉÉÉ, pas Bigbooty, Bigbooté !!!”. Et là mon chérichou me regardait d’un air suspicieux et interdit. Quand je lui ai demandé s’il n’avait pas vu les Aventures de Buckaroo Banzaï à travers la 8ème dimension, il a vraiment eu l’air interloqué et sceptique à la découverte d’un tel film. Et en réfléchissant un peu, j’ai trouvé des titres similaires, des années 80, plutôt série B ou bancals, mais malgré tout de grosses productions hollywoodiennes de l’époque.

J’ai aussi pensé à Les Aventures de Jack Burton dans les griffes du Mandarin, et Rémo sans arme et dangereux. J’ai vu tous ces films quand j’avais une dizaine d’années, et je les ai beaucoup aimé à l’époque. Mes parents n’étaient pas exactement du même avis, et je comprends pourquoi maintenant. ^^ Ce qui est drôle après les avoir revus tous les trois, c’est de constater leurs points communs, c’est à dire de jouer sur une mode “asiatique” que ce soit dans les clichés les plus éculés qui flirtent largement avec le racisme (en tout cas avec un œil actuel), et avec des héroïnes totalement potiches qui frisent également avec la misogynie, mais bon les années 80 hein…

Les 3 films ont aussi pour point commun d’avoir été conçu comme le premier volet d’une saga, mais n’ayant pas assez bien marché pour voir une suite. Hu hu hu. ^^

Les Aventures de Buckaroo Banzaï à travers la 8ème dimension (1984)

Etonnamment c’est le plus vieux mais le plus regardable des 3 films selon moi. Mais alors c’est tellement mal foutu et mal écrit, complètement bordélique. Le seul truc qui le sauve c’est que c’est adapté d’un comics, et donc les personnages sont très bons, très drôles, et le principe de la “8ème dimension” reste assez marrant et intrigant. Mais alors le mélange rock, Japon et sciences, tout ça à la sauce 80 avec des extra-terrestres (des lectroïdes de la planète 10 si vous voulez tout savoir), c’est à un moment vraiment nawak. Les effets spéciaux sont plutôt admirables pour l’époque, avec évidemment plein de masques en latex et de slime dégueu (SOS Fantômes est passé par là).

Buckaroo Banzaï (Peter Weller, vous savez Robocop) est donc un chanteur-scientifique qui réussit à passer dans la matière grâce à une sorte de laser, mais se faisant il va dans la 8ème dimension et donne la possibilité à des extraterrestres renégats réfugiés sur la Terre de libérer leurs camarades prisonniers de cette dimension. Pour éviter que les autres extraterrestres (gentils) détruisent la Terre, de peur de voir leurs prisonniers d’échapper et revenir sur leur planète foutre le boxon, Buckaroo va devoir les empêcher de nuire. Les extraterrestres sur Terre ont pris des têtes d’humains, mais on donne à Buckaroo le moyen de les voir sous leurs têtes de lectroïdes.

Tous les aliens s’appellent John quelque-chose, dont le fameux John Bigbooté, mais aussi Lord John Whorfin (John Lighgow) leur chef, ou John Ya ya etc. Et puisqu’on trouve tout sur les Internets, voilà la liste complète : John Barnett, John Bigboote, John Camp, John Careful Walker, John Chief Crier, John Cooper, John Coyote, John Edwards, John Fat Eating, John Fish, John Fledgling, John Gomez, John Grim, John Guardian, John Icicle Boy, John Jones, John Joseph, John Kim Chi, John Lee, John Littlejohn, John Many Jars, John Milton, John Mud Head, John Nephew, John Nolan, John O’Connor, John Omar, John Parrot, John Rajeesh, John Ready to Fly, John Repeat Dance, John Roberts, John Scott, John Shaw, John Smallberries, John Starbird, John Take Cover, John Thorny Stick, John Turk, John Two Horns, John Web, John Whorfin, John Wood, John Wright, John Ya Ya.

Evidemment comme dans n’importe quel film d’action des années 80, il faut une intrigue romanesque. Mais alors là elle est particulièrement indigente avec une Helen Barkin qui a deux phrases de dialogue, et tombe dans les bras du héros en deux secondes. Vraiment très naze !

Rémo sans arme et dangereux (1985)

C’est sans doute le moins connu des trois, mais je l’avais adoré à l’époque, et je garde une petite tendresse pour ce film, pourtant pas très bon. La construction est très classique, avec une partie “entraînement du héros”, puis on combat le méchant. Et comme souvent le combat est un peu bâclé, faute de temps. Mais là tout est un peu bâclé… Hu hu hu. Déjà c’est une organisation qui organise la mort d’un flic pour lui refaire le visage et l’entraîner pour en faire un “Nikita”, un peu bizarre comme prémices (habituellement c’est une mort accidentelle, et le mec refuse un peu au début quoi). Mais alors ce qui dépasse l’entendement c’est que Remo est formé par un maître coréen des arts martiaux. Cela m’a absolument choqué en revoyant le film, le type qui joue le coréen est clairement un amerloque maquillé en asiatique (C’est Joël Grey, le père de Jennifer Grey de Dirty Dancing) !!!!! Mein gott, mein gott.

Mais ce qui reste très bon dans le film selon moi c’est l’humour. Evidemment avec les mille clichés éculés sur le grand maître asiatique (sauf le fait qu’il soit fan d’un soap débile, ce qui est assez cocasse) et le disciple américain d’abord très mauvais, puis miraculeusement très bon, mais franchement ça fonctionne toujours si on se pense dans un gros épisode de Starsky et Hutch. Hu hu hu. Et il y a toujours les scènes de baston qui fonctionnent pas mal, avec notamment cette faculté d’éviter les balles, et même pour le grand maître coréen une telle légèreté dans ses pas qu’il court sur l’eau !!! Du grand ciné, je vous dis !!!

Et alors toujours pareil, une indigence totale dans la relation amoureuse du film, avec une nana de l’armée qui tombe direct pour le héros, et reste potiche absolue, tout en subissant les remarques misogynes du vieux maître coréen (forcément misogyne donc). Aïe, aïe, mais bon d’un autre côté, on se dit aussi que cela prouve à quel point on a amélioré les scénarios, et les personnages depuis 35 ans.

Les Aventures de Jack Burton dans les griffes du Mandarin (1986)

Alors là tout de même, ça partait sur du lourd hein, mais alors le résultat n’est vraiment pas terrible, et c’est assez difficile à s’infliger aujourd’hui. C’est tout de même un film de John Carpenter avec Kurt Russel et Kim Cattrall (bon ok, ça ne veut rien dire ^^ ). L’histoire est complètement tordue avec un type qui fait venir une asiatique aux yeux verts pour l’épouser (apparemment il a payé pour…) parce que c’est vachement rare. Et la femme aux yeux verts est volée par un gang, avec à sa tête le méchant Lo Pan qui est un sorcier prisonnier d’un sort, et qui s’en délivrera en donnant cette femme en sacrifice. On est encore dans le film des années 80 qui surfe sur la kungfumania de l’époque, mais en mélangeant ça à de la culture américaine des plus basiques, et je pense que c’était bien l’idée de Carpenter à la base. Mais ça donne un mélange de clichés asiatiques terribles, et des accents hallucinants, avec Jack Burton (Kurt Russell) en camionneur beauf à l’humour potache qui n’a pas bien traversé les décennies.

On a encore droit à une Kim Cattrall potiche qui ne sert absolument à rien, sinon être pénible, et tomber dans les bras du héros, qui n’a tout de même pas grand chose d’attirant. Les effets spéciaux ont bien vieilli, et même s’il y a un peu de moyens, ça ne tient vraiment pas bien la route. Les combats eux-mêmes se veulent de bon niveau, mais ne sont qu’un succédané d’un vrai bon film de kung-fu. Bref, il reste tout de même quelques traits d’humour, et la grosse bestiole qu’on croit sortie d’un épisode de Power Rangers qui m’ont fait sourire.

PS: Pour terminer sur une note plus positive, j’ai aussi récemment revu L’Aventure Intérieure de 1987, avec Dennis Quaid et Meg Ryan, mais réalisation de Joe Dante et produit par Spielberg. Eh bien, ça reste un super bon film d’actions, malgré le côté également totalement années 80. Les effets spéciaux étonnamment sont toujours aussi chouettes, avec de superbes décors. Et ça reste une bonne comédie, malgré également un traitement de l’héroïne assez injuste. Mais ce n’est pas un titre à rallonge, ça doit être ça !!!

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