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Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

L’Étude et la Renommée genderfuck ?

Ce week-end, je suis passé derrière l’opéra, et je regardai de plus près le buste de Charles Garnier qui est un hommage à l’architecte. Le buste est du célèbre sculpteur Jean-Baptiste Carpeaux, et à droite et à gauche, on peut voir deux allégories qui sont de Gabriel-Jules Thomas (dont je ne connaissais pas le nom, à vrai dire ^^ ).

Selon les sources, on a à droite le Dessin ou l’Étude et à gauche La Renommée ou la Gloire. Je me suis rapproché et j’ai pris des photos, parce que je me suis demandé si c’était des hommes ou des femmes, ou un homme et une femme. Et je n’ai pas vraiment pu me décider, les corps sont résolument masculins selon la majorité des représentations (certes totalement cliché), et idem pour les visages mais qui me paraissaient en revanche très féminins.

Pour l’Étude c’est peut-être celui qui pourrait être un jeune garçon aux traits fins (avec un jugement à l’emporte-pièce délibérément conservateur bien sûr).

Pour l’autre, La Renommée, vraiment le corps est autant masculin que le visage féminin, évidemment toujours dans l’acception et le passing le plus classique et suranné.

Néanmoins sur les différentes mentions en ligne, c’est toujours la même réponse :

On peut ainsi découvrir un buste représentant Charles Garnier accompagné, de chaque côté, d’un personnage féminin – La Renommée et l’Etude – en pied réalisé également en bronze doré par Gabriel Jules-Thomas (1824-1905). 

Paristoric.com

On peut ainsi découvrir un buste représentant Charles Garnier accompagné, de chaque côté, d’un personnage féminin en pied réalisé également en bronze doré.

Page Wikipédia de l’Opéra Garnier

Donc à priori ce sont des femmes ? Totalement dénuées de poitrines et avec des abdos et des côtes saillantes ? C’est possible mais alors ce n’est pas les représentations féminines dont on a l’habitude !! (Ou alors je suis à l’ouest, et fin 19ème on avait l’habitude de représenter les allégories androgynes ?) Et c’est drôle avec les standards d’aujourd’hui qui visent à plus d’inclusion, de diversité de corps et d’un bon gros genderfuck, c’est plutôt pas mal du tout. Je n’ai rien réussi à lire de très élaboré sur ces œuvres et les représentations genrées que l’on peut en tirer. C’est marrant non ? ^^

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  • Et si le sculpteur avait joué l’ambiguïté, des corps masculins (les modèles, les femmes à cette époque étaient vraiment plantureuses, c’était une obligation sociale) avec des visages féminins (d’autres modèles), justement parce que dans la mythologie, une allégorie, comme un ange, est un être non genré. Auquel cas il est possible que l’artiste montre simplement sa préférence pour le corps masculin, celui d’un jeune homme de 20/25 ans.
    C’est la description qui est erronée. Ce ne sont pas des femmes et en effet le génie de l’artiste est d’avoir bousculé le genre. Nous avons donc à l’arrivée deux superbes femmes androgynes, deux allégories non genrées ou peut-être même deux superbes hommes trans…

    • C’est ce qui m’a étonné justement, c’est que ce ne soit pas la classique représentation féminine, mais tant mieux en effet !!! Après en lisant un peu plus de choses connexes, je vois quelques explications en regardant la page wikipédia sur le groupe La Danse de Carpeaux qui est aussi sur la façade de l’opéra.

      On a bien dans le groupe une figure centrale qui apparaît masculine et des figures très féminines autour. Mais on lit “Indécis quant au sexe du Génie de la Danse, figure centrale du groupe, Carpeaux emprunta à Sébastien Visat (1837-1914), menuisier, son corps, et à la princesse Hélène von Dönniges Racowitza (1843-1911), son sourire.” Cela confirme bien ce que l’on dit. :mainbouche: :clindoeil:

      Même si la critique retient apparemment “Le groupe de La Danse est constitué d’un jeune homme souriant dressé debout jouant du tambourin et de plusieurs bacchantes tournant et dansant nues autour de lui.” malgré la figure composite androgyne “by design”. :huhuchat:

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