MatooBlog

Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

matoo.net a 20 ans

Le 28 août 2001, j’ai réservé pour la première fois de ma vie un nom de domaine chez GANDI, il s’agissait que matoo.net (sans surprise). Nous voilà donc 20 ans plus tard.

Comme on peut le voir sur cette photo d’époque (de la Gay Pride de 2001 donc, je pense qu’on la nommait encore comme cela), j’avais un superbe téléphone NOKIA 7110 (et une besace Viahero portée en bandoulière avec une petite poche frontale pour le mobile), qui rappelait le téléphone de Néo dans Matrix, et qui en effet se déclapait automatiquement avec petit bouton dans un mouvement des plus superfétatoires (et ringard ^^ ). Mais je l’avais surtout choisi car j’avais le WAP, et c’était le premier téléphone qui permettait d’accéder à l’internet mobile. C’est vous dire si j’avais déjà nourri une belle assuétude au net qui se consommait à l’époque exclusivement sur de gros PC et de gros écrans avec des gros ventilateurs, le tout dans des grosses tours en plastique. Avec ce joujou technologique je pouvais surfer sur mes emails Yahoo! (j’ai un compte depuis 1998), et ne pas aller vraiment ailleurs, même si j’ai tout de même eu une version WAP de ce blog (voir cet article où je le démontre avec mon Siemens SL65 de l’époque) quelques années plus tard. J’étais un utilisateur WAP, oui C’ÉTAIT MOI !!!

Mais en 2001, les blogs n’existaient pas ou bien je n’en avais pas vraiment connaissance (c’est plutôt à partir de 2002 que le concept a bien émergé pour moi). J’avais bien essayé d’avoir une page perso Mygale puis Multimania, mais je n’avais rédigé que quelques pages bordéliques en HTML avec des gifs animés (youhou !!). Je passais tout mon temps à tchater et clavarder sur Caramail, et à copiner avec pas mal de gens qui sont encore aujourd’hui toujours les mêmes internautes que je vois en ligne.

GANDI était une jeune société alors qui a eu un grand succès en proposant des noms de domaine pour vraiment pas très cher. Je me souviens en avoir acheté un surtout pour avoir un email bien à moi, et en me disant que personne ne me prendrait ce pseudo auquel je commençais à bien tenir. Et je me tâtais pour avoir quelques pages en ligne bien à moi. A l’époque le .net était prisé pour les gens qui voulaient avoir un site perso, et surtout pas un .com qui était dédié au commerce comme son nom l’indique (berk berk ^^ ). Le .net était beaucoup plus à la mode et faisait geek, c’était pour les vrais artisans des Autoroutes de l’Information. Et le pseudo était essentiel, je ne connaissais personne qui était sur la toile avec son identité réelle, alors qu’aujourd’hui mon matoo.net est souvent vu comme un truc ringard au possible. Mouahahaha.

Quand les blogs sont arrivés, j’ai fait comme tout le monde après avoir pourri les commentaires avec des textes de plus en plus longs et indigestes (“Putain mais dégage, et ouvre un blog !!“), et j’ai loué un espace sur les Internets début 2003 où j’ai installé le moteur de blog b2 (logiciel de notre compatriote et démiurge Michel Valdrighi), qui est ensuite devenu le fameux WordPress. Là encore, j’ai suivi la mode, et j’ai utilisé mon matoo.net en prenant un sous-domaine présenté sous la forme blog.matoo.net parce que c’était super chic.

Comme j’aime la permanence des choses, et surtout celle des archives, j’ai bien tenu à ne jamais changer la structure des liens des articles de mon blog, ni à mettre à jour par exemple mes listes de liens (blogroll). Je suis super frustré quand j’essaie de relire des anciens trucs et que je n’ai plus que des liens. Cela me le fait régulièrement pour des anciens articles de Pédérama par exemple, dont je pense que la consultation participerait à l’édification des masses de vertes pédales curieuses. Comme je l’ai déjà expliqué je comprends mieux comment l’on ne garde aujourd’hui la trace de certains ouvrages (souvent antiques ou médiévaux) uniquement par les mentions, les citations ou les fragments qui ont été copiés ou référencés dans des documents ultérieurs. Certains blogs qui ont aujourd’hui disparu ne sont en mémoire que parce que j’en ai parlé un jour sous forme d’un lien ou d’une citation.

C’est con mais rien que cela me pousse à tout laisser en ligne, et pourtant j’ai conscience que tout cela n’est pas important per se. Néanmoins, je sais que la sérendipité des recherches sur le net fait qu’une personne, qui par hasard recherche une information donnée qui n’est présente qu’ici, aussi futile soit-elle, pourra avoir sa réponse. Et à l’échelle des Internets, la chose la plus futile ou niche intéresse en réalité beaucoup de gens. Un peu comme moi et la représentation filmée de Cyrano de Bergerac de 1960 avec Daniel Sorano. ^^

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