MatooBlog

Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

Iwak #11 – Acide/Aigre

Sur une idée de la fée Kozlika en 2020, voilà Iwak (Inktober with a keyboard). Un mois d’écriture sous contrainte à la manière de tous ces dessinateurs qui publient de chouettes dessins sur les Internets. (#Blogtober ça fonctionne aussi.)

Il y a quelques mois, j’ai découvert au hasard des algorithmes de spotifaille une chanson dont le titre et le refrain ont été comme une déferlante de souvenirs. Des réminiscences écrites en réalité, car c’était l’expression que j’ai le plus souvent utilisée pour décrire mes émotions après une rupture : un sentiment acide.

“Sentiment Acide” de David Shaw and the Beat

Cela ne me frappait pas à l’époque, mais c’est vraiment en écoutant cette très belle chanson/musique (et ce remix), que je me suis revu écrire à maintes reprises dans mes journaux intimes papiers cette aigreur dans mon cœur et cet effet de synesthésie là.

Ce qui est drôle c’est que cette mélancholie astringente et chlorhydrique me touchait presque autant quand je rompais, que quand je me faisais larguer (et j’ai autant largué comme une merde que le contraire, j’ai déjà beaucoup écrit à ce sujet). J’ai souvent souffert de mes ruptures, mais le tout très intériorisé et très intellectualisé et donc même si en apparence “ça allait”, j’étais rongé par la tristesse, ce qui correspondait assez bien à ce “sentiment acide” qui vous dissout de l’intérieur, petit à petit et douloureusement. Et j’ai également toujours pensé que cette souffrance était le moindre tribut à donner à la relation si elle avait vraiment compté pour moi. Donc c’était un passage obligé qui montrait tout de même que ce n’était pas “rien”.

Et comme je l’ai souvent professé, pour moi le plus douloureux dans la relation, c’est surtout le moment juste avant la rupture, lorsqu’on ne sait pas encore ou qu’on devine la fin. Une fois la rupture consommée, je fais mon deuil, et je le fais avec moultes noirs fichus et pleureuses du bled intérieurs, mais mon côté stoïcien reprend vite le dessus et n’y voyant pas une réelle utilité ou raison, j’y mets rapidement (ou pas) fin.

Mais quel sentiment acide, toujours…

PS: Sur la photo ci-dessus, j’étais en soirée avec des copains, mais je venais de me faire jeter comme une merdasse. J’étais au 36ème dessous, et c’était la seule faiblesse que j’ai eu en arrivant. C’était un peu mon souffle avant de repartir. Et deux secondes après, ça allait mieux. La copine qui avait pris cette photo avait chopé juste le bon moment en plein milieu d’une teuf avec 30 personnes, de la musique à fond et de l’alcool qui coulait à flots.

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