Sur une idée de la fée Kozlika en 2020, voilà Iwak (Inktober with a keyboard). Un mois d’écriture sous contrainte à la manière de tous ces dessinateurs qui publient de chouettes dessins sur les Internets. (#Blogtober ça fonctionne aussi.)
(C’est en réalité “leak” en anglais, donc plutôt fuir au sens “il y a une fuite de gaz”, mais ce n’est pas la première chose qui m’est venu en tête, donc tant pis. ) A chaque fois, que j’ouvre GMail, j’ai une barre latérale avec les derniers chats Google, le truc qu’on utilise plus depuis tant d’années que la dernière chose que je vois c’est cela.
Cela fait 7 ans que j’ai cette dernière phrase à chaque ouverture de mes mails : “Pffff j’ai envie de FUIR !! LOL”. C’est fou d’ailleurs de se dire qu’un truc qu’on a utilisé des années comme moyen de communication a été complètement abandonné et remplacé par d’autres moyens. Mais ce qui me fait sourire très régulièrement c’est la teneur de mon ultime réponse à Flo : j’en ai marre, je veux fuir, je rigole.
C’était récurrent comme sensation, mais à vrai dire que je crois que c’est comme ça depuis toujours. Des échéances à la con, que ce soit à l’école ou au travail, qui m’ont toujours fait procrastiner à mort, puis donner envie de tout quitter simplement pour annihiler cette sensation affreuse. Hu hu hu. Mais de fuite, il n’y eu jamais jusqu’aujourd’hui. Et ça s’est toujours plutôt bien terminé, j’ai de la chance.
Et pourtant, ce départ à Nantes pourrait ressembler à une fuite. Une fuite de Paris, le choix d’un job un peu planqué en province, N-12 de mon ancienne occupation, et surtout pas l’acte d’un carriériste, le rapprochement de la maison en Bretagne, et le besoin de calme, de nature et de quiétude de l’âme. Ainsi sans doute moins une fuite qu’un cheminement progressif, et au contraire une suite d’actions délibérées et conformes à un (mon) exercice de (ma) raison. Et c’est vraiment la première fois que je prends une telle décision, quelque chose pour moi, pour nous, quelque chose qui n’est pas dans l’attente d’autrui, famille ou société, ou logique de la pensée commune.
Et ça fait du bien.
Je connais très bien cette envie de fuite. J’ai passé ma vie à fuir. Hélas, contrairement à toi, cela s’est mal passé pour moi puisque cette tendance à fuir la réalité m’a poussé vers la drogue dure et j’ai failli en mourir. Aujourd’hui encore, je continue de fuir ce qui ne me convient pas mais autrement, par mon travail de danseur essentiellement. La danse est pour moi une thérapie qui soigne mes traumas.
Alors danse, danse !!!!
I undestand you so much !
Just just run away from Paris for a pretty new life with your sweet heart and your two babys sugar cats, oh sugar love and be truly happy the four of you by leaving Paris just behind you like a nice souvenir.
I shall do the same as soon as possible leaving this town in about a few years time so still young just, like you Mattoo :)
Mais justement je ne fuis pas.
Dieu que je te comprends. L’occasion de rappeler que fuir et refuge ont la même racine latine (fugere)
Cap à l’Ouest !
Oh j’aurais aimé l’écrire ça, c’est tellement vrai cette étymologie, hu hu hu. Oui on y va sans aucune seconde pensée !
C’est ce que j’ai ressenti exactement quand je suis parti de Paris à Angers (sauf que je n’ai pas changé de travail, juste pris ma retraite) ;) .
Je n’ai pas eu le courage d’attendre la retraire.