Bon, je vous rabats les oreilles sur ma forêt de Carnoët, mais c’est vraiment parce que c’est un endroit exceptionnel. Il y a cette forêt dense et imposante, mais il y a aussi la Laïta et une kyrielle de cours d’eau qui la traverse, et toutes les saisons offrent des points de vue superbes. Il y a aussi des traces de l’activité intense de la forêt, et c’est autant les anciens sabotiers et travailleurs du 19ème, que l’activité portuaire et fluviale de toujours, que les moines et l’abbaye au XIe, que les traces de l’âge du fer, que celles du néolithique avec les mégalithes qu’on voit encore là.
Cela faisait longtemps que je n’avais pas fait mon grand tour en vélo, et même si j’ai été un peu refroidi par les chasseurs, c’était super cool. En effet, en plus d’entendre les coups de feu et les aboiements, les groupes de mecs en bagnoles et fusils à la main, j’ai croisé des promeneurs qui se rencardaient les uns les autres sur les directions à ne pas prendre : “Oh n’allez pas par là, c’est dangereux ça tire dans tous les sens !!”. Mein gott, tu parles d’une ambiance. Donc je suis resté sagement sur les sentiers les plus “battus”, et de toute façon en vélo, je ne pouvais pas vraiment m’aventurer au cœur des bois.
Le beau soleil fait revivre toute la forêt, et on sent poindre les premiers signes du printemps. Je suis allé faire un tour au pré Mathurin bien sûr.
J’ai hâte de le voir tour reverdi, mais en allant juste au bord de la Laïta, on avait une jolie vue au travers des ajoncs et des feuilles mortes.
Ensuite, direction les ruines du château de Carnoët et l’ancien port fluvial, en passant par le Pont de Pierre du 18ème, et la petite rivière Frout.
Et puis demi-tour pour reprendre finalement le chemin qui longe le ruisseau de la Fontaine aux Loups, et petite pause à l’étang de la Fontaine aux Loups.
Et un peu plus haut, en pleine forêt, il y a cette stèle de l’âge de Fer, la stèle de Kerguégen, qui est apparemment une pierre qui a été déplacée d’une nécropole inconnue, et qui est couverte de cupules chrétiennes (à priori).
Bon, je suis rentré vivant !! Alléluia !