MatooBlog

Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

Matrix Resurrections

Ouh là là, ce n’est pas un chef d’œuvre. Mais ce n’est pas non plus le navet intégral que ça aurait pu être. On est dans un entre-deux intéressant, avec un pur produit pour les fans de la saga originelle, et avec les gimmicks de Lana Wachowski, qui était là seule aux commandes, donc des références “queer” en veux-tu en voilà.

Le scénario est on ne peut plus approximatif, et tient sur un timbre poste, mais grosso modo Neo est toujours dans une matrice, bien installé en tant que développeur de jeux vidéos (dont un célèbre jeu “Matrix” et le début d’une immense mise en abîme), et il se fait libérer une fois de plus… On retrouve absolument tous les anciens personnages, et des kyrielles de scènes juste pour faire des clins d’œil aux anciens films, mais ce ne sont même plus des caméos ou des easter egg, ce sont des références lourdes et appuyées à mort.

En plus de cela, les effets spéciaux ne sont pas terribles, et souvent avec des rendus approximatifs. C’est un peu décevant pour la réalisatrice… Les costumes et globalement la direction artistique générale du film essaient à la fois de rappeler les films d’il y a vingt ans, avec du cuir et des lunettes noires, mais en les modernisant un peu. Cela ne fonctionne pas vraiment non plus, il y a un côté déjà vieillot et surtout ringard.

Néanmoins les comédiens et comédiennes ont l’air de plutôt s’amuser, et ne jouent pas trop mal, et on ne peut pas dire que le film soit chiant ou désagréable. On continue à surfer sur les métaphores informatiques qui ne sont pas complètement débiles (à la “Tron” quelque part), et je n’ai pas boudé mon plaisir malgré tous les défauts cités. Ce qui est cool, c’est que c’est un film résolument queer et féministe, avec Trinity en figure de proue, et des femmes qui mènent la danse un peu partout.

Bref, je comprends l’envie de refaire un film pour terminer la saga, ou fêter les vingt ans, mais ce n’était vraiment pas nécessaire. ^^

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    • Après c’est là aussi où elle est forte parce que comme le film lui-même est une mise en abîme d’un jeu vidéo, bah les codes et la forme sont bien ceux-là même. :mainbouche: :mainbouche:

  • Punaise, mais quelle bouse. Franchement, les deux suites à Matrix étaient visuellement satisfaisantes mais sérieusement dispensables, malgré des personnages bien vus (du Mérovingien au Maître des Clés en passant par la petite qu’on retrouve ici plus “âgée”) et l’intérêt d’amener une conclusion à l’histoire de Néo.

    Mais alors celui-ci. Purée. Quelle purge. Y a rien qui va. Mais alors rien. Heureusement que les acteurs sont des professionnels consciencieux, hein, mais même ça ne suffit pas à faire passer la pilule (rouge ou bleue on s’en fout bien).

    Le Duncan quand il a vu que je le regardais : “c’est aussi cheap que les bandes annonces ?” Et bah, c’est pire.

    • Le propos visant à passer dans une métaphore de jeux-vidéo au-delà de l’informatique est cool, et la mise en avant des femmes est cool également, mais c’est vraiment tout ce qu’on peut sauver. L’exécution est très mauvaise… Lana W. est capable du meilleur comme du pire, et c’est souvent avec de très bonnes idées au départ mais une incapacité crasse à finir ses histoires. C’est très :merde: oui ! :huhuchat: :gene:

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