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Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

1992-2022

J’avais cette photo de famille de mon dernier séjour en Corse. J’avais moi-même pris cette photo avec un appareil jetable de l’époque, j’avais donc 16 ans, on était en plein mois de juillet 1992. On se préparait à remonter la Restonica jusqu’au lac de Melo, comme on l’a fait il y a quelques jours.

J’avais le secret espoir qu’on puisse retrouver cet endroit, même si je n’y croyais pas trop étant donné la longueur du chemin et le peu de signes distinctifs qu’on avait sous la main. Mais on avait la photo sous les yeux, et notamment avec l’image des pics du Lombarduccio on a essayé de se repérer. En réalité, on a rapidement abandonné, car il était clair qu’on était déjà trop haut dans le chemin, et qu’il s’agissait du tout début de la randonnée, on avait dû même pique-niquer là avant de démarrer l’ascension en 92.

Du coup en redescendant, on a suivi la Restonica le long du chemin où les gens se garent, et on s’est approché, approché… On a pas compris comment la montagne pouvait apparaître si grande et éloignée à la fois, mais on a continué à comparer les roches et les sapins. Et une fois arrivés à notre propre véhicule garé, juste vingt mètres plus bas, on l’a trouvé. Hu hu hu.

Trois trucs nous ont sauté aux yeux, en plus de cette grande plateforme de roche plate, c’est un rocher en hauteur, et cette étonnante “tête d’aigle de profil”, et on cherchait vraiment un rocher qui sortait de l’eau même si on on avait bien vu que le niveau de l’eau était bien plus important. C’est assez logique car en 1992, c’était en plein été alors qu’on bénéficie encore de l’effet printemps au mois de mai.

En revanche ce qui est fou c’est de constater les différences de focale énormes entre les deux photos, raison pour laquelle la montagne apparaît si importante dans le cliché de 30 ans. On a aussi évidemment la photo argentique avec son grain “analogique” et ses couleurs passées. Mais force est de constater que le vieux cliché est vachement plus joli que ma photo numérique d’aujourd’hui, c’est pas dingue ça ? ^^

En tout cas, c’était très touchant pour moi de revenir à ce même endroit de mon adolescence tout juste (presque) trente années après. On peut constater que la végétation a drôlement poussé, que l’on voit moins bien la montagne, et que les pins se sont allègrement multipliés !

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  • J’adore ce billet, j’ai envie maintenant de faire ce genre d’exercice, mais c’est aussi cette façon si scientifique d’expliquer qui me plait chez toi :)

    • Il y en a même un peu plus, mais 30 ans à l’échelle d’une rivière qui fait son chemin dans la nature, ce n’est vraiment que l’épaisseur du trait. :huhuchat:

    • Oh mais si bien évidemment, mais le numérique est tellement pratique et démocratique, c’est tout de même une très bonne chose. Mais je comprends les artistes qui continuent d’utiliser les péloches !! :amitie:

  • Bravo pour cet article ! c’est fascinant de voir que les imperfections de la photo argentique la rendent plus belles, plus “parlante”. La photo numérique est trop précise, elle ne laisse pas de place pour la beauté.

    • Oui là c’est assez exemplaire, mais avec un bémol, j’avais en 92 des conditions de luminosité exceptionnelles, on était en plein été, et dans la matinée, donc avec le soleil dans le dos. Là on était en fin d’après-midi avec un contre-jour absolument horrible, et sans le HDR et tous les traficotages offerts par le numérique, la photo serait absolument immonde en argentique (avec un appareil photo jetable et un gamin de 16 ans derrière l’objectif). :doigt: :sourire:

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