Cela fait déjà quelques années que je vous rebats les oreilles avec Jeanne Cherhal, mais il se trouve qu’elle est de la région nantaise et que c’est un peu beaucoup une star locale !! Et là elle passait dans une ville de la banlieue très proche de Nantes, dans un petit théâtre tout mignon qui était idéal pour un “solo piano” comme elle aime les offrir.
Il s’agissait d’un concert très “concept”, et qui n’était pas lié à une sortie d’album. Cela ressemble plus à ce qu’on avait pu voir précédemment sur son show incroyable autour de Barbara ou de Sanson. Comme son nom l’indique, il s’agissait là de Jeanne seule avec son piano et son “cinéma”. A partir d’une expérience assez hors-norme qui a consisté à interpréter une chanson (originellement interprétée par Dalida) sur le célèbre thème du Parrain en hommage à Francis Ford Coppola, la chanteuse a imaginé un spectacle dans lequel elle reprend les chansons et airs du cinéma qui comptent pour elle. Et c’est très très varié puisqu’on entend le pull bleu marine, Bagdad café, la recette du gâteau d’amour de Peau d’Âne ou encore le titre phare de La Boum… mais aussi la Carioca ou Jésus revient !! C’est dire !!
Et ce sont autant d’occasions pour la chanteuse de se marrer, et nous avec.
Elle nous ravit avec son incroyable maîtrise et facilité déconcertante (apparente) avec laquelle elle flirte avec son piano, et on voit ses mains virevolter avec une énergie fulgurante sur les touches noires et blanches, c’est épatant. Evidemment c’est vocalement parfaitement exécuté, et même les petites imperfections ne viennent qu’ajouter un charme supplémentaire à ce bœuf cinématographique à l’air improvisé.
Je pense que notre proximité générationnelle ajoute sans doute à la connivence dans les choix des chansons et ses interprétations géniales. Mais en réalité il y avait une majorité de cheveux gris et blancs dans l’assistance, et les applaudissements ont été incroyablement nourris du début à la fin. Elle était vraiment en terrain conquis !
Quant à moi, j’étais sur mon petit nuage pendant tout le concert. Je ne suis jamais autant heureux que quand je suis à un concert de Jeanne Cherhal. C’est fou mais c’est vrai. 
