J’aime beaucoup le blog d’Arthur qui écrit beaucoup sur le spectre du genre, et vraiment tout le spectre, et plus généralement sur la transidentité ou des parcours trans très variés. Son dernier article évoque le fait de bien genrer les gens, et on sait que ce n’est pas toujours facile, et l’effet que cela peut avoir.
On projette une image de soi qui est soit féminine soit masculine. Or, la caractéristique de la transidentité, c’est qu’elle va justement au-delà de l’image physique. C’est avant tout un ressenti, un comportement. Moi-même je me suis forcé récemment à nier ma non binéarité, j’ai voulu rester “mec” dans mes réactions…ça ne m’a pas du tout réussi, ça m’a plongé dans la dépression. Je ne me sens bien que quand je suis ouvertement androgyne, féminin, ambigue dans mon genre (un peu à la steevy, de loft story). Pour ma part, je pense que le meilleur moyen de vivre sa transidentité, c’est de la garder privée. On a trop tendance aujourd’hui à exhiber son intériorité en devenant un object public. Or être trans, c’est avant tout être un Sujet avec une part féminine et une part masculine.