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Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

Les Gardiens de la Galaxie Vol. 3

Pour ce troisième et dernier opus des Gardiens de la Galaxie, je n’y allais clairement pas en mode vainqueur, étant vraiment de plus en plus désenchanté par les films Marvel ces dernières années. Mais la surprise fut donc plutôt très bonne, avec une saga qui de toute façon se démarque par une certaine qualité, et cela fait un bien fou de voir un bon Marvel. Le premier film était top, il changeait beaucoup de choses en exploitant une franchise moins connue du grand public que les X-Men ou les Iron Man, Captain America et consorts. C’était une alliance vraiment chouette entre des effets spéciaux, une histoire sympa mais surtout énormément d’humour. Le second opus n’était pas incroyable mais tenait la route, et la présence du groupe dans les Avengers avec l’arc Thanos avait plutôt été salutaire.

Mais là c’est carton plein. Le film est très très très drôle, plutôt bien fichu, et malgré ses 2h30 n’est pas trop long ou rébarbatif. Ce n’est jamais larmoyant ou mièvre mais super émouvant avec juste la bonne tonalité, c’est assez rare pour être mentionné, surtout après les récentes déconvenues de l’univers Marvel.

Le film se focalise sur Rocket, et on est à un moment où les gardiens sont un peu en déconfiture avec Gamora qui fait partie des Ravageurs, et un Star-Lord totalement dépressif et alcolo puisque Gamora n’a aucun souvenir de leur relation. Le film propose une série de flash-backs qui expliquent d’où vient Rocket, on apprendra le pourquoi du comment de sa capacité à penser ou parler, et de ses équipements biosynthétiques. Rocket se fait attaquer par un type qui cherche à le kidnapper et le rapporter à un super vilain du nom de “Maître de l’évolution”. Ce dernier cherche depuis toujours à créer des êtres parfaitement évolués pour peupler une “Contre-Terre”, et c’est dans cette quête qu’une de ses expériences fut Rocket, et il voudrait bien le disséquer pour comprendre l’origine de ses talents. Rocket est défendu par les gardiens, mais il est grièvement blessé. En essayant de le guérir, ils découvrent que son corps est verrouillé par un mécanisme de protection comme un “copyright”. Les gardiens vont chercher à craquer ce mécanisme pour raviver Rocket, et vont devoir affronter ce Maître de l’évolution bien taré et tordu.

Bon l’histoire et ses péripéties ne sont pas ce qui est le plus marquant ou réussi du film, et parfois on est à la limite d’un enchaînement très sensé, mais ce n’est pas grave car tout le reste est jouissif. Les comédiens et comédiennes s’en donnent à cœur joie et cabotinent à mort, mais c’est exactement ce qu’il fallait pour conclure. Il y a la légèreté des derniers Thor, avec une bonne dose de débilité, mais LA bonne dose, LA bonne alchimie (alors que Thor s’est vraiment paumé selon moi). J’ai ri de bon cœur comme je n’avais pas ri depuis longtemps, et c’était vraiment agréable. Les échanges avec Dave Bautista sont notamment collector, et il y a aussi quelques nouveaux personnages qui ajoutent beaucoup de peps (notamment la chienne Laïka avec un méga accent russe qui parle et qui fait de la télékinésie… ouai).

Etrangement la DA de l’ensemble me fait énormément penser à du Besson, on retrouve l’ambiance et les décors ou l’inventivité d’un 5ème élément ou de Valerian (ok je suis le seul à avoir aimé ce film, et je persiste). J’ai eu un peu peur au début que ça ne soit qu’une resucée de Star Wars, comme dans une mauvaise expérience récente, mais non là ça fonctionne très bien, et l’espèce de planète-monde organique chelou participe aussi au délire bien structuré de ce film.

Enfin, on est malgré tout bien pris dans l’histoire de Rocket, et contre toute attente le film sous-tend un discours antispéciste très militant et assez implacable. Au début, on pense que c’est uniquement dirigé vers les êtres, humains ou non, avec une capacité intellectuelle ou “sentiente” supérieure, mais la fin du film est parfaitement explicite et file la métaphore jusqu’au bout avec la libération de TOUS les animaux. C’est la première fois selon moi que le propos est aussi lisible avec un filigrane vraiment marqué par rapport à des bons sentiments disneyiens qu’on pouvait attendre par défaut dans un film comme cela. Je trouve très intéressant en tout cas cette approche, et diablement efficace, même si c’est à mon avis à la limite de la fable de propagande. J’ai bien vu quelques occurrences du terme sur les Internets, mais apparemment ça n’a pas autant marqué les autres personnes, donc c’est peut-être mon prisme à moi.

En tout cas, le film est vraiment à voir pour passer un bon moment, avec de très belles scènes d’action, des effets spéciaux tout à fait honorables, et une histoire qui sait autant émouvoir que faire rire aux éclats. Que demande le peuple ? ^^

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  • Joli résumé du film que j’ai également beaucoup aimé (et au passage, j’aime aussi Valérian ).
    J’aurai précisé que le maître de l’évolution cherche à récupérer Rocket pour disséquer son cerveau afin de comprendre d’où vient son aptitude à imaginer

  • Comme à chaque fois que je vais voir un Marvel, soûlé de devoir raccrocher les wagons quand on n’a pas regardé les Avengers et autres films où les personnages sont apparus, mais effectivement l’ensemble est assez chouette, et la backstory de Rocket était un bon moyen de donner du sens et du coeur à ce (dernier ?) volet.

    • Ah oui, moi je vois à peu près tout ce qui est fait, sauf les shows télé (mais je récupère souvent les infos en ligne en bon guique). J’ai surtout vraiment bien ri, et j’en avais besoin je crois. :huhuchat:

  • Pas encore vu ce Gardiens de la galaxie, mais j’interviens pour dire que j’ai moi aussi beaucoup aimé Valérian, injustement critiqué (même par des gens qui n’ont pas pris la peine d’aller le voir, sans doute parce que c’est un Luc Besson…)

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