Piouuuu, c’est le dernier Nicolas Le Floch écrit par Jean-François Parot. Ce dernier est décédé il y a quelques années maintenant, et c’est Laurent Joffrin qui a pris la relève. Je suis assez content d’avoir lu les 14 bouquins, et d’en avoir parlé ici depuis le 4ème. Cela fait plus de 25 ans que je lis des romans policiers dans un contexte historique, et j’adore ce genre. La série des Le Floch a des qualités géniales pour le cadre parisien du 18ème siècle et son personnage de Commissaire du Châtelet, préposé aux affaire extraordinaires, qui croise toujours de véritables personnalités de la petite ou de la grande Histoire (et qui crèche à deux pas de mon propre ancien appartement parisien, on fréquentait d’ailleurs la même boulangerie rue Montorgueil c’est dire ).
Jean-François Parot nous a fait traversé les époques, les règnes, et a narré par le menu des péripéties historiques qui sont bien souvent totalement oubliées, mais qui étaient les marqueurs sociaux de l’époque. Il a aussi dessiné toute une galerie de personnages secondaires très attachants, humains comme animaux, et on a pris l’habitude d’avoir l’eau à la bouche à lire les recettes des plats que Nicolas et son hôte ou son collègue s’envoient à longueur de journée. Et le tout est servie par une écriture aussi surannée que délicieuse et raffinée. Mais comme je l’ai écrit parfois, la structure des bouquins est tout de même très répétitive, et à force de placer tous les personnages secondaires qu’on adore, il n’y a plus vraiment d’aspérités aux récits et leurs protagonistes.
Donc c’est bien que ça se termine, mais ce dernier opus m’a tout de même permis de m’évader quelques heures encore à la fin du 18ème dans le cadre d’une ultime enquête un peu emberlificotée. Il y a tout un tas de personnages, et donc ce fameux jeune garçon : Prince de Cochinchine qui est accompagné par un ami d’enfance (évêque d’Adran1) de Nicolas Le Floch. Bon la fin c’est un peu “tout ça pour ça”, mais on y fait aussi la connaissance d’Olympe de Gouges, donc rien que pour cela ça valait la peine.
Je suis tout ému d’avoir lu mon dernier Nicolas Le Floch.

Je n’ai pas chroniqué ces romans là, car c’était dans les années où je n’écrivais presque plus, mais je les avais bien en brouillons dans mon blog, donc je les supprime cela me fera ça de moins à écrire. Hu hu hu. L’enquête russe, l’année du volcan, la pyramide de glace et l’inconnu du pont Notre-Dame : désolé, je fais d’une pierre 5 coups !




- Et c’est marrant de lire cela dans la fiche Wikipédia du type : “Les cendres de Pigneau de Behaine ont été exhumées en 1983 par Jean-François Parot, consul général de France à Saïgon, et ramenées en France à bord du bâtiment de la Marine Nationale, la Jeanne d’Arc.” ↩︎
J’ai lu quelques nicolas lefloch, même si j’ai surtout regardé les adaptations cinématographiques. Moi aussi j’aime les romans policiers historiques, j’apprécie particulièrement jean d’aillon. ça fait bizarre de terminer une série aussi longue, moi même je me suis engagé dans la lecture des chroniques des vampires d’anne rice (14 volumes).
Oui il y a vraiment une certaine familiarité avec les personnages au bout d’un moment, mais c’est dommage que ça devienne un cadre très figé au bout d’un moment. Les auteurs n’osent pas un bon drame à la Game of Thrones en tuant un personnages que les gens adorent par exemple, or c’est ce qui donne aussi un peu de relief et de piquant. Là la série était devenue un peu plan-plan.