J’ai bien aimé cet épisode de Radiolab qui parle du “dilemme” du web et d’un dispositif légal américain qui s’appelle la “Section 230“. Comme d’habitude, l’épisode part sur quelque chose d’assez anecdotique, mais particulièrement frappant. Et ça va vous parler, car c’est une histoire autour de GrindR. Il s’agit d’un garçon qui commence à voir devant son immeuble des mecs qui viennent le voir pour baiser.
Il comprend rapidement que son identité est usurpée, et qu’on lui envoie des gars avec des plans de plus en plus tordus. Il comprend aussi que cela vient de son ex qui cherche à lui nuire, et qui se poste dans un parc près de chez lui (pour jouer sur la geoloc), et qui est de plus en plus dingue. C’est à dire qu’il finit par lui envoyer des gars en disant qu’il veut un plan viol et que “dire non” est un signal pour l’agresser et que c’est son trip. Vous imaginez comment ça se passe…
Bref un exemple du pire des Internets ! Et quand le type veut aller en justice, il se prend la fameuse Section 230 qui protège les “sites web” qui doivent simplement faire le maximum pour modérer leurs contenus, mais qui ne peuvent pas être condamnés. Évidemment cette loi date des années 90, et à cette époque les services web étaient fragiles et les investissements dans le numérique étaient en danger au moindre dépôt de plainte ou d’une attaque en diffamation. La section 230 a été votée pour cela. Mais évidemment aujourd’hui, la situation est très différente. En revanche, si personne ne revient là-dessus c’est que cela reste un équilibre subtil, et que les deux situations extrêmes ne sont pas idéales et que cela reste un problème inextricable…
[Source : Radiolab]
