Iwak c’est Inktober with a keyboard, donc tout le mois d’octobre un article par jour avec un thème précis.
Au début, le chemin était en réalité un faisceau de ruelles étriquées non éclairées, de boulevards embouteillés, d’avenues larges et désertées, d’impasses parisiennes pavées de bonnes intentions, de routes goudronnées vertigineuses en lacets dans la montagne, de chemins vicinaux de bourgades rurales, de routes non carrossées impraticables, d’itinéraires de randonnée forestiers avec des balises effacées par les intempéries, de carrefours sans signalisation, et de plein d’options mêlant tout cela, des trajectoires les plus sécurisantes et pépères, aux plus périlleuses et casse-gueule.
Aujourd’hui, c’est un peu à l’image de la photo en tête : un chemin sablonneux qui mène à un calvaire d’une plage bretonne, avec un coucher de soleil sur l’Atlantique à la clef. Hu hu hu.
Toute ressemblance avec des faits et des personnages existants ou ayant existé serait purement fortuite et ne pourrait être que le fruit d’une pure coïncidence
J’ai vraiment des souvenirs prégnants d’une certaine peur devant des moments que je comprenais vraiment comme charnière de ma petite existence. Comme quand je me demandais : mais qu’est-ce que je vais bien pouvoir faire comme études, et donc comme boulot et donc comme vie !! Ou quand, à l’instar d’un Rastignac des Pédés (avant d’en devenir le Président), j’ai regardé par la fenêtre de mon 14m2 de Bastille, et je me suis demandé en 1998 quel sens allait maintenant prendre cette vie de (pédé) parisien.

(J’étais déjà très drama-queen, vous l’aurez deviné.)
Et à chaque embranchement, le chemin est plus ou moins cahoteux mais nous permet d’avancer un peu plus loin dans l’existence. C’est drôle car s’avancer ne veut pas dire y voir plus clair, pas au-delà du prochain virage ou de la montée, et il ne vaut mieux pas doubler sans visibilité… Les surprises, bonnes ou mauvaises, sont toujours possibles et la qualité du chemin n’est en rien un indicateur sur l’efficacité de l’itinéraire.
Donc mon petit chemin sablonneux n’est peut-être que poudre aux yeux, et tout peut changer dans une direction inconnue. C’est aussi flippant que ça redonne de l’intérêt à la vie finalement.