Iwak c’est Inktober with a keyboard, donc tout le mois d’octobre : un article par jour avec un thème précis.
Vous allez trouver que je radote car j”ai déjà parlé de Kyoto pendant ce défi : que ce soit pour parler d’une goutte de pluie parfaite ou simplement dans l’évocation de cartes, mais il y a eu aussi ce jour fantastique que j’avais évoqué dans le défi de l’été du 1jour1Kif. Mais c’est vrai que j’y suis allé pour la première fois en 2005, et puis de nouveau en 2018, et incroyablement aussi en 2019. A chaque fois c’était pour le boulot, et j’ai profité d’être là pour prendre quelques jours pour moi, et j’ai tellement aimé ma première fois que j’ai voulu refaire Kyoto malgré tout une seconde puis une troisième fois (une quatrième avec mon chérichou serait tout à fait désirée). Pour cette dernière fois, en juillet 2019, c’était vraiment une période de vache maigre pour le blog, et je n’ai même pas parlé du voyage, ce qui me paraît fou aujourd’hui.
Mais voilà ce qui brille pour moi de mille feux, ce qui m’a à chaque fois terriblement impressionné par sa flamboyance, et à la fois sa quiétude et sa distinction, c’est le Kinkaku-ji de Kyoto, le Pavillon d’Or. Et même si je l’ai donc visité la dernière fois, en juillet 2019 sous la pluie, il m’a encore fait un effet vraiment ouf. Malgré les dorures le truc est tout sauf blingbling car il est entouré de verdure, et possède des lignes pures et simples. Malgré le fait que ce soit un haut lieu du tourisme kyotoïte, c’est très calme et silencieux, et on peut en profiter allègrement et paisiblement. Le bonheur quoi.
Puisque nous sommes ici, je vais en profiter pour vous montrer les endroits que j’aime à Kyoto.
Je vous passe la boutique Ghibli, mais vous imaginez que je n’ai pas fait que m’y arrêter. Hu hu hu.
Le petit parc Maruyama était bien sympathique et reposant, tout simple et déjà fou en comparaison des parcs et jardins de chez nous.
Depuis le centre-ville et ses quartiers anciens, on aperçoit la pagode du Hokan-Ji et c’est l’occasion de photos sympas qui mêlent plusieurs époques, Japon médiéval et d’aujourd’hui.
Le Ryōan-ji est le temple et jardin zen “sec” par excellence, où les cailloux savamment disposés remplace les jardins paysagers. Le spectacle est fascinant car on comprend vraiment que cette litière géante ( ) est un repos de l’âme absolu, en même temps qu’un assemblage tout sauf aléatoire et avec des explications très précises des métaphores ainsi reproduites.
La jolie pagode du Ninna-ji sous la pluie fut l’occasion d’une chouette déambulation complètement seul, un peu perdu, mais un bon moment pour passer d’un lieu “plus intense” à l’autre (mes émotions sont à fleur de peau ici).
Le Ginkaku-ji ou Pavillon d’argent, surtout notable pour ses jardins dingues !! Je pourrais y passer des heures, on est dans un décor totalement compatible avec Miyazaki et ses visions de la nature. Pourtant chaque brin d’herbe est très précisément là où il doit être, et chaque butte de mousse est coupée au millimètres, mais tout apparaît comme un peu sauvage et diablement harmonieux.
Un petit détail du Honen-in, un endroit sans prétention mais dont l’atmosphère m’a beaucoup plu.
Petit jardin intérieur sans prétention du Eikan-do, qui est en réalité sublime et bluffant.
Dans le Hojo du Nanzen-ji, j’était littéralement tout seul car ça ne doit pas être dans la dizaine de temples recommandés dans les guides, et donc dès qu’on sort des sentiers battus, on a accès à des endroits géniaux et déserts (comme partout hein). C’est encore un superbe exemple de jardin zen, mais je trouve encore plus beau et impressionnant que le Ryōan-ji.
Le temple du Kodai-ji est un immense sanctuaire avec cette première cour totalement minérale et minutieusement ratissée avec quelques cônes en points d’orgue dessinant un paysage de montagne abstrait fascinant. On passe d’un point à l’autre avec des passages surélevés en bois qui présente des plus petits temples ou pagodes avec des décors intérieurs tout aussi splendides.
Dans les Les bambous géants d’Arashiyama… Tigre et Dragon ne sont pas loin évidemment.
Les jardins du Tenryu-ji sont superbes, et valent vraiment le coup d’œil.
Le Jojakko-ji et sa belle pagode qui se mérite car il faut monter what mille marches dans la montagne et la forêt. Mais résultat, il n’y a vraiment qu’une poignée de touriste qui l’ose. Hu hu hu.
Le Adashino Nenbutsu-ji et ses 8 000 pierres représentant Bouddha. Super impressionnant bien sûr, mais ce qui est étonnant c’est que l’aspect antédiluvien des temples peut être assez trompeur, car en réalité ce sont fréquemment des sanctuaires qui peuvent dater de pas si longtemps que cela, celui-ci par exemple a été créé en 1903.
Le Otagi Nenbutsu-ji et des 1 200 “rakan” (disciples de Bouddha), c’est quelque-chose !!! Mon préféré c’est celui qui sourit au ciel en plein centre de la première photo. Et celui-ci a été fondé en 766, malgré ce rakan au walkman qui est un don de SONY des années 1980, ce qui montre l’activité de ces temples, et l’importance “corporate” qu’ils revêtent pour les grandes sociétés nippones (les “zaibatsu” notamment).
Le coin est au bord de la rivière Katsura en plein parc d’Arashiyama, et c’est aussi un lieu pour randonner et rencontre faune et flore locale.
Enfin, vraiment pas au même endroit, mais un incontournable de Kyoto c’est le Fushimi Inari Taisha, le sanctuaire aux milliers de torii et de renards messagers. Les torii sont financés par des particuliers ou des entreprises, et ils sont marqués des noms de leurs donateurs qui espèrent ainsi s’attirer chance et prospérité, ces sortes d’ex-voto en somme.
Et puis après c’était Tokyo, certes moins bucolique mais tout aussi passionnant !
Voilà mon tribute à la Tokyo Tower, mon image de cette ville depuis gamin grâce à Spectroman, X-Or, Bioman mais aussi Sailor Moon et consorts.
Le Tokyo d’aujourd’hui où j’ai bossé quelques jours.
Et la pure image d’Épinal de Tokyo avec la foule toujours dense à Shibuya, et les fameuses traversées de centaines de gens sur des immenses passages piétons.
Et enfin, une des dernières images de ce voyage qui m’a beaucoup fait sourire en repartant du Japon et de Tokyo : un petit garçon fan de Gundam qui essaie d’imiter son idole !