C’est marrant de comparer les anciennes visites de Crozon avec celle de ce week-end. Les photos se sont pas mal améliorées en 17 ans bien sûr. Et celle-ci en particulier, celle du 19 mai 2007, a cela de drôle qu’elle dépeint cette balade avec des potes, et que le type au crane rasé là est encore un ami, mais sera 24 heures plus tard (en partageant un lit pour des convenances logistiques, hu hu hu) un petit copain avant de devenir un mari. 
Au tout début de cette péninsule en forme de croix, on a le point culminant1 de la Bretagne aka le toit du Monde : le Menez Hom !! Bah oui hein, 330 mètres c’est carrément vertigineux l’Armorique2. On y a une vue panoramique sur tout le coin, avec Brest qui est une étonnante concentration urbaine au lointain, et la baie de Douarnenez qui s’étend magnifiquement devant nous. On y voit d’ailleurs les trois pointes qui forment la croix de Crozon.
Et juste en dessous du Menez Hom, on a une magnifique chapelle avec un bel enclos, et un incroyable retable baroque à l’intérieur (alors qu’on est vraiment au trou du cul du monde, c’est assez étrange quand on pénètre dans l’église et qu’on voit ça).
On a fait ensuite les pointes, mais pas jusqu’au bout parce qu’il était un peu tard pour aller jusqu’à Pen-Hir et les tas de pois (c’est dommage, c’est le plus joli, mais on a pu déjà la voir de loin). Cette région est d’une beauté absolue, je suis frustré à chaque fois de ne pas pouvoir y passer plus de temps, et d’avoir la chance de faire quelques randonnées pédestres. Il faudra vraiment qu’on y reste quelques jours un de ces quatre.
Le soir, on est arrivé à temps pour un superbe coucher de soleil à Kerabas (à Moëlan sur Mer).
C’était vraiment un week-end très agréable et reposant, avec un grand soleil qui faisait beaucoup de bien (malgré le froid ambiant persistant).
Et bien sûr, Arya et Sookie n’étaient pas en reste, elles nous ont observé avec nos invités avec beaucoup de curiosité et non sans une certaine témérité.
Même moi, je sais que le point culminant est dans les monts d’Arée
Et sinon c’est impressionnant ce crâne parfait qu’il a ton mari !!!
C’est injuste tout lui va en terme capillaire, ou même en chapeau ou en lunettes.
Je suis passée par le Menez Hom il y a une dizaine de jours, et c’est vraiment très beau. Je devrais bien trouver le temps d’aller faire une petite rando… Et tu as vu que les enclos bretons sont candidats à un classement à l’UNESCO?
Mais oui on a vu une publicité justement à Camaret qui en parlait !! Tu imagines que je suis super pour, je trouve que c’est un trait culturel du Finistère (nord) tellement caractéristique et très riche.
Fascinante, cette chapelle, qui m’a mené dans une petite balade virtuelle… Son chevet plat est en soi assez rare (et crée effectivement un espace impressionnant pour ce triple retable derrière les autels). Étant donné l’appellation « chapelle », je me suis dit qu’il s’agissait probablement d’un arrêt ou d’une destination pour des pèlerins, ce qui aurait entraîné des dons conséquents, ce que semble confirmer Wikipédia. Une association passée avec l’Ordre des Templiers n’y aurait pas été étrangère non plus.
Ceci dit, chaque fois que tu publies des photos de randonnées comme ça, il me prend l’envie de partir pour la Bretagne (ou encore chez Olivier pour la Bourgogne de mes ancêtres). Qu’importe que nos « petites » montagnes Rocheuses dépassent en altitude le modeste Menez-Hom de quelques milliers de mètres… (en fait, Edmonton, en plat pays, est à une altitude double de celle de ce monticule breton, mais cela ne fait pas d’aussi beaux paysages).
On s’est demandé si ce chevet très/trop large n’était pas le résultat d’un éboulement d’une partie de l’église. On avait l’impression qu’en réalité le plan s’arrêtait au transept, et qu’il manquait carrément le chœur. Mais bon, rien sur Wikipédia ou ailleurs, donc ça reste mystérieux.
Effectivement possible, ou encore comme on commençait généralement la construction par le chœur, celui-ci aurait pu être très antérieur et avoir été démoli puis jamais vraiment remplacé. La sacristie en forme de salle du chapitre à l’arrière aurait toutefois empêché une telle construction. Si j’avais le temps, je me lancerais… mais bon je n’ai probablement pas accès virtuellement aux documents (s’ils existent) qui seraient nécessaires…
Ceci dit, les chevets plats ne sont pas impossibles, mais quand même très rares dans les églises paroissiales ou abbatiales, où le clergé se rassemblait généralement au chœur, lequel avait une fonction autant sociale (séparant le clergé «sacré» de l’assemblée profane, la chose étant souvent renforcée par un écran remplissant la même fonction que les iconostases orthodoxes) qu’acoustique. Un site de pèlerinage opère toutefois de manière légèrement différente… La disposition des autels (qui pourrait avoir changé depuis l’origine) est toutefois très représentative des pratiques liturgiques de l’époque de construction juste après le Concile de Trente.
Dans un registre purement architectural et non liturgique, je suis aussi intrigué par la disposition du clocher qui n’est pas dans l’axe principal de la nef. Ma première impression avait été que ce qui est devenu le transept a peut-être déjà été la nef d’un sanctuaire plus petit, qui aurait ensuite été agrandi vers l’ouest pour des raisons inconnues (la fenestration suggère cette possibilité).
Je crois qu’on a pas mal d’indices sur cette page, mais ça reste un peu mystérieux j’ai l’impression. (La vue aérienne montre bien en tout cas les constructions imbriquées/additives.)
Edifice de plan irrégulier par suite d’adjonctions : il comprend une première travée accostée d’une ancienne sacristie au nord et de la tour au sud, – deux travées à bas-côté simple au sud et bas-côté double au nord, – puis deux travées à doubles bas-côtés, un vaste chœur occupant la cinquième et dernière travée. Le chevet plat est peu débordant.
Tu as l’air de drôlement t’y connaître, je veux qu’on parte en vacances ensemble et tu me parleras de l’architecture des églises, j’adore ça !!!
Merci pour le lien! Et oui, j’adorerais aller faire un tour des églises européennes… Ayant fait partie d’une communauté religieuse portée sur la liturgie en particulier, j’ai pu développer ce qui était déjà un intérêt pour l’architecture, mais je n’ai pas vraiment pu explorer en Europe.