Nous étions repartis de Glasgow bien décidé à mettre derrière nous cette mésaventures un brin traumatisante, dont les séquelles consistent principalement à nous faire paniquer quand un olibrius ose manger un peu la ligne en face de nous. Et tout s’est bien passé, nous nous sommes courageusement rapprochés des Highlands, avec notamment pour objectif le Loch Lomond qui est très réputé.
Nous sommes arrivés, ayant passé un peu de temps le matin à Glasgow pour la cathédrale, vers midi à l’entrée du parc des Trossachs (à proximité de la ville de Callander). Alex a serré un peu trop sur la gauche sur une route étroite alors que nous croisions un minibus. Il a alors buté sur un trottoir comme cela peut arriver, et ça a fait un petit choc mais rien de dingue. Seulement ce n’était pas un trottoir en béton, mais plutôt un bloc de pierre du coin, un truc joli.
Quelques minutes plus tard, le symbole de regonflage des pneus qui s’allument. On se dit que ce n’est pas très grave, on s’occupera de faire la pression dans quelques temps. Mais quelques minutes plus tard, alerté par un bruit carrément étrange, Alex stoppe la voiture. Et force est de constater que nous avons un pneu à plat… A voiture moderne et récente, pas de pneu de secours, mais un kit de regonflage uniquement valide pour des crevaisons sur la roue mais pas comme là : un pneu éventré sur plusieurs centimètres près de la jante.
Et nous voilà arrêtés, en pleine pampa, à côté d’un tout premier loch, ma foi très sympathique, le loch Venachar qui nous servira de décor (voir photo là-haut) pour les 6 prochaines heures.
Car il faudra contacter l’assistance. Je teste d’abord un formulaire en ligne me garantissant une réponse en 20 minutes, mais rien au bout de 20 minutes. Je tente alors Whatsapp car il garantisse alors une réponse immédiate, mais je n’ai jamais eu de réponse, ou des échanges ubuesques qui m’ont presque fait rire dans mon malheur. Alors j’ai appelé le fameux numéro (on le chantait gamin, la pub avait trop bien fonctionné : zéro cinq zéro cinq quinze quinze !). Là j’ai quelqu’un qui m’explique que les crevaisons ne sont pas pris en compte dans mon contrat, et pourtant je suis persuadé du contraire… Ok, je vais donc devoir appeler l’assurance “classique” de la voiture qui comprend aussi ce genre de dépannage.
Mais c’est alors que j’ai un appel de la fameuse assistance, c’est mon formulaire en ligne qui a finalement marché ! Et là une jeune femme m’indique qu’elle a mon contrat sous les yeux, et qu’en effet pas de problème, je vais être dépanné. Je vais recevoir un sms et plein d’informations en temps réel et tout va bien se passer.
Je reçois aussi un coup de fil du premier monsieur de l’assistance, il se confond en excuses, j’ai bien droit à être secouru même pour ma bévue. Et puis… rien.
Je ne reçois rien, pas de message ou de sms. Je reteste Whatsapp juste pour savoir si je peux avoir un No de dossier, et surtout me rassurer sur le fait que le truc est en cours (j’avais peur d’un micmac entre le premier gars pas très compétent et la jeune femme ensuite). Mais comme vous pouvez le voir ci-dessous, j’ai abandonné.
Et vers 16h, j’ai eu un appel d’une femme anglaise d’une société d’assurance qui avait été missionnée pour me secourir. Alléluia !! Ensuite, ça a été encore pas mal de patience, car il a fallu passer le dossier à une autre boite d’assistance, et celle-ci a essayé de trouver quelqu’un pour venir où nous étions avec le bon pneu. Je vous passe les questions sur la taille et le modèle de pneu (mais qu’est-ce que j’en sais moi !!!!) sans jamais m’expliquer que c’est écrit sur le pneu et qu’il suffisait de sortir de la voiture (Alex l’a fait au cas où et oui c’est bien pratique ). Ensuite on nous a expliqué qu’on devrait sans doute attendre le lendemain matin avant de réussir à avoir un pneu installé sur notre voiture à quelques dizaines de kilomètres d’où nous étions. Mais l’idée de reperdre du temps, et une nouvelle nuit d’hôtel…
Et finalement Ô miracle, un type avec une camionnette et tout le matériel pour remplacer les pneus en mobilité a pu être sollicité. Et vers 19h30 nous avons été dépannés.
Alors je n’ai jamais craint de passer la nuit dans la campagne écossaise, ni d’être dépanné un jour, mais ces heures ont été si longues, et sans nouvelle, sans réassurance, sans confiance… Encore du stress en plus de l’accident de la veille, et clairement le flippe maintenant à chaque minute qu’il nous arrive un nouveau pépin.
Le seul truc bien de cette expérience, c’est que nous étions juste le long d’une route au milieu de pas grand chose, et que c’est difficile de donner un No de rue ou un code postal (comme tous me l’ont demandé comme si c’était putain d’évident !!!! I AM IN ZE MIDDLE OF THE PARC OF ZE TROSSACHS BORDEL). Et un monsieur adorable m’a dit ok pas de problème, pouvez-vous aller sur what3words ? Tu tapes ça sur ton moteur de recherche et tu tombes sur ce site. Tu te géolocalises à quelques mètres près, et tu donnes juste à ton interlocuteur les trois mots proposés. Et c’est un code unique qui permet de partager un lieu en ayant ou pas une adresse postale !!! Alléluia ! Nous étions donc à Invoices.Disarmed.Overpower.
C’est donc pour cela que nous avons dû encore réduire notre programme, et avons pu in extremis profiter des dernières lumières sur le Loch Achray.
Et puis les dernières lueurs sur le Loch Lomond, qui en effet a l’air d’être sacrément beau. Purée !! (On devait passer la journée là.)
Mais nous sommes arrivés comme prévu à Inveraray dans la soirée, et on essaie de reprendre le cours du voyage. Seulement laisse tomber la sérénité ou la quête de zen là. Je suis toqué à mort dès que j’entends un bruit suspect ou qu’une voiture essaie de finasser avec la ligne blanche.
Pffff.
Décidément…
Maintenant vous avez assez donné au dieu de la route !
Peut-être est-ce vieux jeu, mais je préférais les services quand on tombait directement sur une vraie personne qui te répondait et prenait note de ce que tu disais.
Je comprends tellement ton horripilation avec la répétition de : “Un chargé d’assistance va prendre le relai dans quelques secondes”….
Maintenant, bonne route !
J’aurais pu appeler directement pour avoir quelqu’un. C’est moi qui ai trop fait confiance à la technologie.
Mais du coup vous restez une semaine de plus, obligés non ? :-D
À bientôt pour de nouvelles aventures motorisées et des jolies photos !
Ah ah, le boulot me rattrapera avant !!
Eh bein vous cumulez ! Je croise les doigts pour la suite.
Mais, regardons le verre au 1/4 plein : 1. L’endroit était joli, 2. Il ne pleuvait pas, 3. Tu as appris où sont les références de pneus, 4. Ce site est génial et merci de le.partager !
Ouai, ouai, je m’en serais passé. Mais je ne remets jamais en question le passé, et j’accepte toujours les péripéties. (Marc-Aurèle staïle )
Ni regret, ni remord
Le type de l’agence qui m’a préparé mon voyage pour le Japon m’avait suggéré d’utiliser what3words, et je l’avais téléchargé, mais je n’ai jamais vraiment compris à quoi ça pouvait me servir. J’ai effacé l’app de mon téléphone finalement, mais après vos mésaventures, je pense que je vais l’y remettre
Je croise les doigts et les griffes de Rosie pour que le reste de votre voyage se passe sans encombres et sans stress additionnel. Je suis un jour rentrée dans un vélo, et même si la fille n’avait finalement rien de cassé et ma voiture n’était qu’un peu cabossée, j’en ai été traumatisée pendant plusieurs semaines et ça m’a beaucoup surprise. Donc je ne suis pas étonnée que vous soyez un peu stressés et anxieux, là! Gros hugs de sérénité envoyés par-dessus l’océan
Merci pour tes bons vœux !! J’espère également. Hu hu hu. Cela va déjà mieux après deux jours qui se sont bien passés, je suis beaucoup moins anxieux, et Alex plus du tout.
Je découvre what3words, c’est génial ! (Oui mon frère vit dans la pampa !)
Mais oui hein, c’est con comme idée, mais absolument bien pensé et méga pratique !!