Il y a eu tellement de catastrophes industrielles avec cette saga (une petite pensée pour le donut charlizicide) qu’il faut au moins saluer ce retour plutôt réussi d’Alien sur les écrans !!! Un peu à la manière d’un Rogue One, on est dans un interstice entre deux films importants que sont le tout premier Alien et celui où il y en a des tas partout, et où on a mis un s à Aliens pour nous le faire comprendre subtilement, le second opus de la saga originelle. Depuis on a eu des croisements plus ou moins bien sentis, et des tentatives de préquelles assez calamiteuses, malgré une série Raised by wolves qui a bien des qualités et dont la première saison m’avait clairement séduit (et pis paf, rien de génial).
Le film qu’on voit là n’est tout de même pas à la hauteur d’un Rogue One qui est devenu mon préféré des Star Wars aujourd’hui, mais force est de constater que c’est un chouette retour dans des films regardables et avec une certaine saveur. C’est du reboot tout à fait correct, avec une vue plus moderne à certains égards, mais un respect à la lettre de la “mythologie”. Mais c’est aussi là où le bât blesse selon moi avec un film qui flirte un peu trop avec le “fan service” et des clins d’œil pour initiés qui sont en réalité carrément des énormes ficelles.
Le scénario et l’action tiennent sur un timbre poste (autre défaut), mais il faut avouer que c’est parfaitement réalisé, exécuté, et que c’est plutôt joliment fait. Et avec la qualité actuelle des blockbusters, c’est déjà pas mal !!! Nous sommes donc 20 ans après la destruction du Nostromo par Ripley, et l’expulsion du huitième passager dans l’espace après être passé à la plancha. Mais des scientifiques missionnés par la méchante entreprise capitaliste ont récupéré les débris et on réussi à ranimer les bestioles. Leur vaisseau est donc en dérive, et il est repéré par des jeunes gens qui galèrent sur une colonie minière, et qui y voient un moyen de récupérer des capsules d’hibernation pour s’enfuir sur une colonie déjà terraformée. Ils ont besoin d’un androïde de la société Weyland-Yutani pour accéder au vaisseau, et ils demandent leur copine Rain de les accompagner avec un androïde retapé par son père, et qu’elle considère comme un petit frère. Mais bien sûr, lorsqu’ils arrivent dans le vaisseau, ça réveille les petites bestioles qui n’attendaient que ça !!!
Alors c’est tellement cousu de fil blanc que vraiment vous pouvez en deviner toutes les péripéties, il n’y a aucune surprise !! Mais les scènes sont très bien chorégraphiées et on a droit à tous les classiques : d’attachants facehuggers (la bestiole qu’on voit sur l’affiche) très agiles aux monstres plein d’acides et de facéties. Et on retrouve aussi pour la touche moderne tout le développement des autres films (et surtout la série que j’ai évoquée) sur la flexibilité génétique des aliens, leur adaptation à tous les milieux, et quelques retrouvailles avec des personnages mystérieux des films récents assez bien senties.
Donc vraiment je ne boude pas mon plaisir, c’est assez plaisant à voir. Un bon divertissement qui fait bondir dans le noir, avec la bonne bande-son, et des scènes bien gores !! Mais franchement le code corrompu ou inadapté d’un androïde qui le rend un peu déficient sur le plan mental, j’ai trouvé ça très maladroit, et trop hollywoodien, même si jouer sur la connivence entre Rain et son frangin robot Andy était original.
Après ça reste un peu limité car le film se contente vraiment de singer les gimmicks des autres longs-métrages, c’est un peu paresseux, mais bon parfois il vaut mieux cela qu’un donut tueur !!
Merci pour ce retour, mais je crois que je vais m’abstenir quand même !
On peut s’abstenir, c’est vraiment pour les fans.