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Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

O fortuna

J’ai une famille de névrosés. Ouai je sais, comme nous tous en fait. J’ai réalisé cela en terminale, lors de mon premier cours de philo, un cours qui s’intitulait “la conscience et l’inconscient”. Plus tard, j’ai été incroyablement surpris de constater à quel point une myriade de quidam comme moi avaient été bouleversés et transformés par ces notions basiques de psychologie.

Et le vademecum qu’est les cinq leçons sur la psychanalyse de Freud a vraiment ouvert en moi une fenêtre que je pensais irrémédiablement close. A ce moment, j’ai pour la première fois effectué une introspection et une distanciation qui m’ont véritablement fait grandir et m’ont rassuré en me donnant simplement les outils pour mieux me connaître moi-même.

Le sentiment de culpabilité est souvent la source de bien des maux, et il est difficile à analyser et à maîtriser. Or, dans notre société avec ses fondations judéo-chrétienne, c’est un axe majeur qui construit notre psychée.
En ce moment, je bouquine un livre passionnant qui traite des fantômes en psychanalyse, c’est-à-dire des névroses qui se transmettent de générations en générations comme si c’était héréditaire au même titre que la couleur des yeux. Evidemment, c’est un peu différent !

J’ai toujours été intrigué par la manière dont on pouvait se penser seulement influencé par son éducation ou bien complètement enfermé. Autrement dit, je me demandais si vraiment notre libre arbitre jouait son rôle, et pour faire un rapprochement avec l’hérédité, quelle pouvait être la part d’inné et d’acquis dans notre profil psychologique.

J’ai bien aimé la réponse que j’ai lue ce matin entre Auber et Etoile :

Si le travail que nous faisons sur cet héritage peut nous dévoiler combien profondément nous sommes pétris de ceux qui nous précédés, alors, où situer notre liberté individuelle ?
– C’est toute la question : je suis tout à la fois un héritier – j’hérite de la problématique familiale, je lui dois quelque chose, en termes de dettes et de dons – mais je ne suis pas simplement membre d’une famille. En tant qu’individu je dispose d’un potentiel de nouveauté, de création, d’originalité. Mon destin m’appartient. Il n’est pas à mes ascendants. Je ne suis pas seulement au service de la thématique familiale, ni tout à fait dégagé de cette thématique. La psychogénéalogie interroge ce mouvement d’allée et venue entre déterminisme et libre arbitre, à la faveur duquel chacun peut situer sa loyauté de sujet membre et accéder à la souveraineté de sa vie.

“Comment paye-t-on les fautes de ses ancêtres” – Nina Canault

Je me souviens qu’à l’époque où j’ai compris cela, d’un seul coup, j’ai été soulagé.

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