MatooBlog

Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

Iwak #13 – Hausse (Rise)

Iwak c’est Inktober with a keyboard, donc tout le mois d’octobre : un article par jour avec un thème précis.

Ce 10 mai 2014, il y a donc presque dix ans, Conchita Wurst , qui représentait l’Autriche, gagnait l’Eurovision avec la chanson Rise like a Phoenix. Donc cette fois, je mise plutôt sur le mot en anglais. ^^

Cela fait presque dix ans donc que tout le monde a découvert cette Conchita Wurst, un homme gay à barbe absolument sexy, sublimement maquillé et habillé, et qui chante merveilleusement bien une chanson qui parle de résilience et de flamboyance au-delà des difficultés. Cette même personne qui conclut son discours de remerciement au concours par un emblématique “We are unstoppable”.

Et après, puisque nous étions déjà tous sur les Internets, il y a eu cette tempête médiatique et sur les réseaux sociaux complètement dingue, avec autant de manifestation de joie que d’un déferlement de haine homophobe. J’imagine que l’essor actuel des Drag Queens donnerait une tonalité très différente si cette victoire avait lieu aujourd’hui, et on s’attend d’ailleurs que les prochaines sessions de l’Eurovision en présentent un de ces quatre. Mais à l’époque, je me rappelle cette curieuse sensation alors que le mariage pour tous était voté, et que j’allais moi-même me marier d’ici quelques semaines.

Cette homophobie était encore plus crasse que d’habitude, car il y avait encore plus d’incompréhension et de stupeur des personnes qui manifestaient leur désapprobation de cette victoire, cela allait au-delà de son orientation sexuelle. C’était contre le personnage de Conchita Wurst, alors que c’est avant-tout une performance drôle et sensuelle, troublante et hilarante. Et je pense que c’est aussi ce qui a touché et troublé. Ce gars homo qui se transforme en gonzesse trop bonne mais qui garde sa grosse barbe, c’est tout ce qu’il fallait pour rendre hystérique les masculinistes et autres promoteurs de cette mâle toxicité.

C’est pour ça que c’est peut-être un détail pour vous, mais pour moi vraiment cette victoire et ce personnage ont été un déclic important, et que je considère majeur dans toutes les petites étapes d’émancipation de toutes les personnes qui ne se conforment pas aux normes, et qui jouent avec les représentations, même celles des genres.

Hugleikur Dagsson à sa manière avait bien su représenter la gagnante de l’Eurovision avec son minimalisme génial et tellement précis.

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