MatooBlog

Pectus est quod disertos facit. ∼ Pédéblogueur depuis 2003 (178 av LLM).

Iwak #11 – Répugnant (disgusting)

Sur une idée de la fée Kozlika, voilà Iwak (Inktober with a keyboard ^^ ). Un mois d’écriture sous contrainte à la manière de tous ces dessinateurs qui publient de chouettes dessins sur les Internets.

Je crois avoir une tolérance assez importante avec les choses jugées dégoutantes par tout un chacun. Je n’ai aucun problème à nettoyer de la merde ou du vomi. Et ça ne me donne pas spécialement des haut-le-coeur (tiens c’est un mot invariable, c’est fou ça). Comme Jeanne Cherhal, je serais même du genre à trouver un certain attrait à des lieux considérés comme Temple de la Répugnance, j’en avais également parlé dans un article.

Jeanne Cherhal – La Station

Mais je me rappelle d’une fois où c’était insoutenable, vraiment impossible de retenir son dégoût, à avoir envie de ne plus respirer, et à penser qu’on va gerber dans la seconde. C’était au Maroc, à Fès, lors d’un voyage organisé par le boulot de ma maman, on y était tous les deux seulement en 1989. C’était une visite du quartier des tanneurs de Fès. On y voit exactement les images qu’on peut voir aujourd’hui dans des photoreportages avec ces clichés de kyrielles de trous dans la terre remplis de colorants de mille couleurs. C’est très esthétique. C’est aussi en réalité une puanteur insupportable, et autant d’enfants qui travaillent plongés jusqu’aux épaules dans ces trous aux couleurs chamarrées qui rendent si bien en photo. Ironiquement, on vous donne avant de pénétrer dans le quartier des brins de menthe à coller sous votre nez. On est resté très choqué de tout cela avec ma mère, et on en reparle régulièrement. Cela donne aussi à réfléchir quant à tous ces objets en peau qu’on peut acheter au quotidien pour quelques sous. Quand, il y a quelques années, j’ai dégoté par une tante de très anciens négatifs de mon grand-père, qui datait des années 40. J’ai été marqué par quelques photos d’Algérie, que mon grand-père avait probablement prises lors d’un de ses voyages dans son village natal à Doucen, dans le sud de l’Algérie. Il y a ce cliché que vous pouvez voir en proue de l’article. Ces gamins vêtus de guenilles ragoutantes m’ont tout de suite rappelé cette vision horrifique de Fès en 1989. C’était les mêmes enfants, les mêmes habits, et c’était sans doute des petits-petits-petits-cousins.

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